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Des experts Turcs avaient averti la France contre les risques de l’hydroxychloroquine

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Alors que la polémique autour de l’hydroxychloroquine se poursuit, l’Association turque de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (KLIMIK) a révélé qu’elle avait averti l’OMS ainsi que la France des risques liées à la prescription de ce médicament dans le traitement de la COVID-19. Pourtant, les médecins Turcs utilisent l’hydroxychloroquine dès le début de la maladie sur des patients qui ne sont pas en intubations.

Une étude parue dans The Lancet, vendredi 28 mai, alerte sur le manque d’efficacité et surtout les effets néfastes de la chloroquine et son dérivé l’hydroxychloroquine contre la Covid-19.

Or, d’autres experts réfutent les conclusions de l’étude de Lancet. Ils estiment que l’étude mélange des cas difficiles avec des patients jeunes.

De ce fait, Olivier Véran, ministre français de la santé, avait demandé un avis au Haut Conseil de la Santé. Celui-ci a alors demandé l’arrêt de la prescription du médicament. De son côté, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a suspendu « temporairement » les essais cliniques.

Or, en Turquie, KLIMIK avait fait une déclaration dès le mois de mars, démontrant l’inefficacité l’hydroxychloroquine.

Dans la déclaration faite par les experts du KLIMIK le 21 mars, « les études sur l’utilisation du médicament destiné dans le traitement du paludisme réduisent la charge virale chez les patients atteints de Covid-19 », pouvait-on lire.

Les experts avaient par ailleurs attiré l’attention sur le fait que les études de l’époque étaient encore « incomplètes, inadéquates et erronées ».

Les mêmes experts ont aussi publié le 14 mai, une déclaration soulignant que les résultats de l’étude sur l’efficacité du traitement par l’hydroxychloroquine sont contradictoires.

Risques accrus chez les personnes âgées

Selon les médecins de l’association, « il n’y a pas d’informations définitives sur le traitement par l’hydroxychloroquine, à quel patient l’administrer, à quelle dose et pendant combien de temps ».

D’autant plus que l’OMS n’a pas formulé de recommandation claire concernant la dose et la durée du traitement par l’hydroxychloroquine contre la covid-19. Les experts notent en outre que « l’hydroxychloroquine peut provoquer une tachycardie, en particulier chez les personnes âgées ».

La Turquie utilise hydroxychloroquine

En revanche, le ministre de la santé Turc, Fahrettin Koca avaité déclaré à plusieurs reprises que le médicament en question était efficace quand il est utilisé dès le début de la maladie sur des patients ne présentant pas de maladies chroniques.

Après les déclarations de l’OMS, la Turquie n’a pas encore fait savoir ses intentions.

En conclusion, les experts Turcs estiment que l’utilisation correct de l’hydroxychloroquine avant l’aggravation du cas et en associant à d’autres médicaments peut sauver des vies.

Le nombre de décès en dessous de la moyenne mondiale prouve cela.

Rédaction avec Agence Anadolu