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Vers une zone de sécurité dans le nord de la Syrie

Les responsables militaires turcs et américains ont commencé à travailler ensemble pour la création d’une zone de sécurité dans le nord de la Syrie. L’annonce a été faite, mardi, par le ministère turc de la Défense.

Le ministère a expliqué que conformément aux décisions prises par le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, et le Représentant spécial américain pour la Syrie, James Jeffrey, lors de leur rencontre de lundi à Ankara, les responsables militaires des deux pays ont commencé à travailler ensemble pour la création, de manière coordonnée, d’une zone de sécurité dans le nord de la Syrie. Les travaux se font au ministère turc de la Défense.

Les réunions entre les responsables des deux pays se poursuivront dans les prochains jours, a ajouté la même source.

Depuis plusieurs années, la Turquie réclame cette zone de 30 km de profondeur pour pouvoir garder une grande partie des réfugiés à l’intérieur de la frontière syrienne. Jusqu’à présent, les Etats-Unis refusaient de mettre en oeuvre cette demande.

Mais Trump semble avoir changé d’avis.

Plus de 3,5 millions de syriens vivent en Turquie. Conformément à l’accord conclu avec l’Europe, les réfugiés sont retenus en Turquie afin que les européens puissent être tranquille.

Par ailleurs, depuis la victoire de l’opposition aux élections municipales d’Istanbul, le gouvernement semble vouloir changer de cap sur la question des réfugiés.

En effet, les partis de l’opposition avaient fait campagne contre les syriens réclamant leurs départ. Certains partis ont même mis en demeure le gouvernement d’ouvrir les frontières afin que les réfugiés puissent « voyager librement vers l’Europe ».

Le nouveau chf d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, du parti républicain (CHP – kémaliste laïc) avait même fait savoir qu’il ne « se sentait pas chez lui à cause des enseignes en arabe dans les magasins ».

De ce fait, le gouvernement semble avoir cédé à ce populisme et dans un premier temps, le gouverneur d’Istanbul a donné jusqu’au 20 août aux réfugiés afin de quitter Istanbul et de retourner dans la ville où ils sont inscrits.

Par ailleurs, les réfugiés illégaux sont renvoyés à la frontière.

Source AA