La fondatrice d’un groupe d’extrême droite allemand, surnommé la «mariée nazie» par les médias du pays, a été reconnue coupable d’avoir participé à dix meurtres à caractère raciste.
Beate Zschäpe a été condamnée à la prison à vie pour son rôle dans les meurtres qui ont visé les migrants entre 2000 et 2007 et a conduit à des accusations de racisme enraciné dans les agences de sécurité allemandes.
Cette femme de 43 ans était une des fondatrices du National Socialist Underground ( NSU ), un gang néo-nazi dont les membres ont tué huit Turcs, un policier grec et un policier allemand, a jugé le tribunal régional supérieur de Munich.
Elle avait nié avoir participé aux meurtres ses deux complices hommes, Uwe Boehnhardt et Uwe Mundlos, qui se sont suicidés en 2011 lorsque la police a découvert le gang par hasard.
Au cours du procès, elle par le bais de son avocat charge ses complices morts en déclarant qu’elle se sentait coupable de ne pas avoir pu les arrêter. La semaine dernière, Zschäpe a déclaré à la cour qu’elle ne savait pas comment les victimes avaient été choisies et elle n’a pris conscience de l’étendue des crimes qu’après s’être rendue.
Ses avocats avaient demandés au juge Manfred Goetzl de la condamner que pour des accusations moins graves; comme « incendie criminel et de vol qualifié ». Mais le juge impartial a déclaré coupable Zschäpe de 10 chefs d’accusation pour meurtre.
Le juge Goetzl a déclaré dans une salle d’audience bondée de Munich que la culpabilité de Zschäpe était particulièrement lourde, c’est pourquoi elle la condamnée à la réclusion à perpétuité.
La femme de 43 ans n’a montré aucune émotion à la lecture de la condamnation.
Les attentats du NSU ont été les plus violents en Allemagne depuis la fin de la frénésie meurtrière de deux décennies de la Faction Armée rouge, en 1991, qui a fait au moins 34 morts.
Zschäpe a été arrêté en 2011, peu après que ses deux complices aient été retrouvés morts dans un appartement.
Elle a également embarrassé le gouvernement allemand, les meurtriers ayant pu agir pendant des années sans être inquiétés. La chancelière Angela Merkel avait exprimé “la honte” de son pays devant ces crimes.
Fatih Tufekci