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15 Juillet : les putschistes ont une attitude nauséabonde!

Alors que les européens n’ont montré aucun signe de solidarité envers le peuple Turc dans les premières heures du tentative, désormais ces mêmes personnes tentent de minimiser les dégâts du 15 Juillet en Turquie. Pire encore, ils sont plus préoccupés par le sort des ces assassins plutôt que ceux des victimes.

Ainsi à l’instar de Jean-Paul Ney, beaucoup ne comprennent pas que des citoyens qui se sont fait tirés dessus, qui se sont fait bombarder par des avions de chasses, qui se sont fait rouler des chars dessus puissent prendre un bâton et frappé des militaires!

C’est vrai qu’en général, l’attitude à adopter conseiller par « les rois du monde » c’est de se laisser faire voir tendre la joue. Avant le 15 juillet, plusieurs émissions notamment sur les chaines gulénistes donnaient les signes de ce coup d’état. Mais, il est clair qu’à placer dans le contexte à l’époque, il ne pouvait être interprété que comme une enième menace de ce groupe qui depusi 40 ans tentent d’infiltrer l’appareil de l’état par tous les moyens.

Par exemple, sur la chaîne Bugun TV, le professeur Osman Ozsoy, prédisait que comme pur les coups d’état précédents, « le peuple serait incapable de sortir dans la rue, les imams seront incapables de faire l’appel à la prière »!

En effet, face à la junte, jusqu’à présent, les citoyens turcs ne se sont jamais rebellés. Ce 15 juillet a été un changement radical! Personne ne s’y attendait. Bien avant l’appel du président Recep Tayyip Erdogan ,des milliers d’hommes, femmes, jeunes et enfants se sont spontanément retrouvés dans la rue. Par la suite, l’appel par facetime du Président a rassemblé des millions. C’est uniquement ce courage du peuple qui a stoppé le coup d’état. Sans cette résistance, aujourd’hui la Turquie serait sous une dictature.

Ce qui est insupportable, c’est l’attitude des européens qui se préoccupent plus des coupables que des victimes. L’agence Andaolu a rencontré Yurdal Kilicer, un avocat des familles de victimes. Il met en lumière l’attitude des terroristes. Voici son reportage qui en dit long sur ce groupe prêt à tout pour prendre le pouvoir!

«Les putschistes sont en colère, non pas contre leurs actes, mais plutôt pour avoir raté leur tentative de coup d’Etat (le 15 juillet)», estime Yurdal Kilicer, avocat des familles des victimes, interrogé par Anadolu. 

Après la tentative du coup d’Etat avorté, plusieurs procès se sont ouverts, depuis novembre 2016, dans différentes villes turques.

« Des dizaines de procès contre le groupe terroriste lié à Fetullah Gulen (FETO) se tiennent actuellement en Turquie. Ces procès concernent entre autres, la tentative d’assassinat du Président Recep Tayyip Erdogan, le bombardement de l’Assemblée Nationale et celui du palais présidentiel à Ankara en juillet dernier », détaille le membre de l’Association des Juristes, avocat au barreau d’Istanbul depuis 2000.

« Plusieurs procès sont également en cours contre des putschistes accusés d’avoir voulu envahir entre autres, la préfecture de police, l’hôtel de ville, l’aéroport, les bâtiments de la chaine publique TRT et de la chaine privée CNN Turk, les bâtiments du Turk Telekom et de la plateforme Digi Turk », précise-t-il.

Revenant sur le coup d’Etat avorté, l’avocat a rappelé qu’à Istanbul, le pont du Bosphore a été particulièrement ensanglanté. Des tireurs d’élites ont tué plus de 60 personnes rien qu’à cet endroit qui sépare la rive européenne de l’asiatique.

Au total 250 citoyens ont été tués et 2193 blessés, selon un bilan officiel. 

« Les citoyens qui protestaient contre le coup d’Etat ont été attaqués par des avions de chasses, des chars et des armes lourdes », note, Kilicer, l’avocat des familles de victimes.

Au tribunal, l’avocat essaye de prouver aujourd’hui que le groupe FETO a tenté « de mettre fin à la Constitution en formant un groupe terroriste et en usant de la violence armée ».

Mandaté par les familles des victimes pour défendre leurs intérêts, il suit de près ces procès de manière bénévole.

Une stratégie imposée aux putschistes

Observant l’attitude des putschistes, Kilicer note que ces derniers « se sont tous donnés le même mot d’ordre ».

« Ils nient tous leur implication avec la même stratégie et en employant les mêmes mots », dit-il.

« Leur attitude est insupportable. Ca donne vraiment la nausée. Ils n’éprouvent aucun remord. Au contraire ils affichent une colère face à leur échec », s’insurge le jeune avocat.

Depuis le début, « ils sont dans le déni malgré toutes les preuves accablantes » explique-t-il. « Nous avons des dizaines de vidéos diffusées sur Youtube par les citoyens turcs qui montrent par exemple un général, debout sur un char, et qui tient un discours en faveur du coup d’Etat mais qui, malgré cela, nie son implication », raconte-t-il. 

Qualifiant le coup d’Etat de « tentative d’invasion », Kilicer se dit « étonné du refus de la réalité ». « Lors de la saisie des téléphones portables de ces militaires, nous avons découverts qu’ils faisaient partis d’un groupe Whatsapp dénommé Yurtta Sulh (Paix dans le monde) et que le contenu de leurs conversations ne faisait aucun doute sur leur implication. Pourtant, ils n’ont pas honte de le nier » ajoute l’avocat consterné.

Le jeune avocat, Kilicer, tente de prouver la responsabilité énorme de chacun de ces militaires.

Kilicer s’est également dit «choqué par la quantité de mensonges proférés par les putschistes ».

« L’un des généraux arrêté, était en possession d’une photo de Fetullah Gulen (le leader du groupe terroriste FETO). Pour se justifier, il a prétendu avoir retrouvé cette photo à l’intérieur d’un livre et l’avoir mis dans son portemonnaie pour la jeter après », rapporte l’avocat, «mais il aurait oublié de le faire, parait-il », ajoute le représentant de la justice pointant du doigt la « mauvaise foi des putschistes ». 

Au tribunal, l’ambiance est très tendue. Les accusés ne se privent pas de se moquer des familles de victimes. raconte, le défenseur des victimes.

« Un militaire a dit à la famille d’un jeune héros, si votre fils est mort, cela m’importe peu, s’il voulait rester en vie, il n’avait qu’à pas sortir dans la rue ! », ajoute-t-il. 

« De plus, poursuit l’avocat, tous les militaires arrêtés en Turquie, se dédouanent en accusant ceux qui sont trouvé refuge en Europe. Ils minimisent leur implication et font porter le chapeau à ceux qui n’ont pas le courage de venir se défendre ».

En revanche, du côté des familles, « c’est l’humilité qui règne ». 

« Malgré toutes les provocations, elles ne regrettent pas un instant le geste spontané de leurs enfants » s’émeut l’avocat.

« Pour ces familles, le plus important c’est que la liberté des citoyens turcs a été sauvegardée. La défense des institutions, la préservation d’un gouvernement élu démocratiquement, la reconnaissance envers le Président Recep Tayyip Erdogan… c’est ce qui a poussé le peuple à descendre dans la rue », poursuit-il.

« Bien avant l’appel du Président (le soir de la tentative du coup d’Etat), des milliers de personnes s’étaient déjà opposées aux chars. Tout ce qu’elles voulaient c’était de ne plus revivre ces années sombres » explique-il.

Désormais, les familles ne souhaitent qu’une chose : «que les procès se terminent rapidement avec des condamnations exemplaires ».

« Elles veulent que tous les responsables payent leurs actes de traîtrise », a-t-il conclu. 

AA / Fatih KARAKAYA