« Le sujet des réfugiés syriens est primordial pour l’Agence de presse turque Anadolu » (AA), a déclaré le directeur général de la diffusion de l’agence, Metin Mutanoglu. Mutanoglu participait, lundi, dans la province d’Isparta (Anatolie du Sud-ouest), à un panel sur le thème des «Réfugiés dans la perspective de la Turquie et de la Région: Dimensions sociale, culturelle, économique et académique». Le directeur de la diffusion a noté que « la guerre a un aspect destructif, tout particulièrement, pour les femmes, les enfants et les personnes âgées, qui met en désordre et affecte la vie quotidienne ». Selon Mutanoglu, la Turquie est « un havre de paix pour les Syriens qui fuient le conflit dans leur pays », mettant en exergue également « l’hospitalité du peuple turc ».
Rappelant que la Turquie accueille trois millions de Syriens actuellement sur son sol, Mutanoglu a déclaré: «Depuis quatre ou cinq ans, la Turquie abrite des gens de nationalités différentes. Nous observons des Syriens presque dans toutes les provinces et tous les districts. Et ils ne tombent pas dans la délinquance ». « Ils ont subi les affres de la guerre et continuent de vivre en silence sans traduire les affres subis en vandalisme. Ils espèrent rentrer chez eux un jour », a-t-il estimé. Metin Mutanoglu a indiqué que « l’Agence Anadolu accorde une importance primordiale au sujet des réfugiés syriens et ce sujet occupe la deuxième place après la question kurde de la Turquie ».
D’après Mutanoglu, l’AA dispose d’un « réseau plus étendu dans les régions du Nord de la Syrie que les autres agences du monde ». « C’est pourquoi les journalistes de l’AA partent en mission dans ces régions en gardant à l’esprit que s’ils ne voient pas bien les faits, personne d’autre ne le verra, s’ils ne demandent pas [ce qu’il se passe], personne d’autre ne le demandera», a-t-il poursuivi, ajoutant que « deux journalistes de l’agence sont tombés en martyr dans la région ». Le directeur de la diffusion a estimé que l’État turc fournit « un très bon service aux réfugiés dans les camps, cela étant apprécié par la Communauté internationale aussi, et les autres Syriens vivant dans les autres régions du pays s’intègrent aussi facilement dans la société ». «Nos collègues transmettent les histoires intéressantes des Syriens », a-t-il fait savoir. « A titre d’exemple, des enfants syriens font du sport dans des clubs amateurs. Cela démontre qu’ils s’intègrent maintenant. N’oublions pas que ces gens retourneront dans leur pays », a-t-il encore dit.
« Espérons que 20% ou 25% décident de ne pas rentrer, car à l’avenir, ils constitueront une richesse pour notre pays. Ils seront pour nous les portes qui s’ouvrent sur le monde arabe. Nous traversons une période qui supprime les frontières de manière spontanée », a relevé le responsable. Mutanoglu a affirmé que des « Syriens sont aussi recrutés dans l’agence, en tenant compte de l’avenir des médias syriens ». Selon le directeur, « ces personnes qualifiées auront des effets importants sur l’avenir de la Syrie ».