Le groupe aéronautique franco-néerlandais, Air France-KLM, a annoncé ce jeudi avoir enregistré une perte de 7,1 milliards d’euros (soit 8,56 milliards de dollars) en 2020 en raison des répercussions du coronavirus qui ont perturbé le secteur du transport aérien et réduit la demande à des seuils record.
Le groupe a déclaré dans un communiqué que les revenus avaient chuté au cours de l’année écoulée de 59 % sur une base annuelle à 11,1 milliards d’euros (soit 13,38 milliards de dollars).
Le communiqué du groupe aéronautique a indiqué que le premier trimestre de 2021 sera « difficile », avec des prévisions d’une reprise limitée. Le trafic aérien devrait entamer sa croissance au cours des deuxième et troisième trimestres prochains grâce aux campagnes de vaccination.
D’après les données, la pandémie a entraîné la suppression de plus de 10 % des emplois, soit 8 600 emplois, au cours de la dernière année.
Le communiqué d’Air France-KLM a indiqué que le groupe subit un impact sans précédent en raison de la crise, après avoir perdu environ 67,3 % des passagers sur une base annuelle en 2020.
Les données indiquent aussi que les pertes ont augmenté en raison de la diminution de la valeur de la flotte du groupe de 672 millions d’euros, du fait de l’arrêt d’exploitation des avions Airbus A380, A340 et Boeing 747.
Achat du kérosène anticipé mal géré
Le groupe a également subi une perte de 595 millions d’euros en raison d’achats antérieurs de kérosène, un processus courant pour les entreprises qui cherchent à mieux planifier leurs dépenses, mais ce pari a été perdu avec l’effondrement drastique des prix du pétrole.
Pour sa part, le Directeur Financier du Groupe Air France-KLM, Frédéric Gagey, a déclaré que le seul point positif est que le chiffre d’affaires du transport de marchandises a augmenté en raison de la hausse des prix, due à une baisse globale de l’offre.
Gagey a aussi expliqué : « Grâce aux prêts de l’État, le groupe a bouclé l’année 2020 avec une liquidité de 9,8 milliards d’euros, ce qui a permis d’entamer la nouvelle année sereinement ».
Dans le même contexte, Gagey a mentionné que ces opérations ont augmenté la dette, qui a presque doublé en un an pour atteindre les 11 milliards d’euros, qui est un niveau difficile à supporter au fil du temps.
Le secteur du transport aérien est l’un des secteurs les plus touchés par la pandémie de coronavirus au cours de l’année 2020 et ses répercussions devraient se poursuivre jusqu’en 2024, selon les estimations de l’Association internationale du transport aérien (IATA).