La Suisse l’avait soumis à un référendum mais n’avait pas enthousiasmé grand monde. En juin 2016, près de 77% des suisses avaient rejeté la proposition de lois instaurant le revenu universel. Il semblerait que les français ne soient pas demandeurs non plus.
Le revenu universel consiste à recevoir un salaire quel que soit les conditions de travail et d’âge en complément du salaire de travail ou de retraite. Pour certains partisans, le montant doit être différent entre les adultes et les enfants.
Mais le candidat socialiste, Benoit Hamon, promet un revenu universel à tous les français d’un montant de 530 € par mois dans un premier temps puis réévalué à 750 € après 2020.
Ce revenu remplacera toutes les aides sociales comme le RSA mais sera en complément de l’allocation familiale.
Pourtant selon un sondage, réalisé entre les 14 et 17 février par l’institut de Sondage BVA sur un échantillon de 909 personnes, les français ne l’approuvent pas vraiment. Ainsi le sondage, réalisé en lignes sur des salariés d’entreprises qui connaissent le revenu universel montre que 59% d’entre eux ne sont pas du tout favorables à cette idée tandis que seulement 40% l’approuvent. Par ailleurs, 69% trouvent que ce projet n’est pas finançable!
Néanmoins, 37% des sondés pensent qu’un tel revenu pourrait doper la création d’entreprise alors que seulement 27% trouvent que cela diminuerait le chômage.
Si 51% d’entre eux estiment que leur pouvoir d’achat peut augmenter, seul 37% pensent qu’ils auront besoin de travailler moins.
Le coût, la raison du refus?
Cette idée de longue date, ne fait pas l’unanimité autour d’elle. En effet selon l’observatoire des conjonctures économiques (OFCE), cela représenterait un coût annuel de 480 milliards d’euros en prenant pour base 785 € / pour un adulte et 315 € pour un enfant. Ce montant énorme est l’équivalent du 22 points du PIB français. De ce fait, pour l’OFCE, ce n’est ‘tout simplement pas réalisable. »
Par ailleurs, l’institut Montaigne qui chiffré la promesse de Benoît Hamon pour le journal les Echos estime quant à lui à 349 € milliards d’euros par an tandis que les économies réalisées par la suppression des aides sociales seront plafonnées à 39 milliards seulement. Si l’état décidé de supprimer également les allocations familiales, le bénéfice sera de 79 milliards.
Quant au financement, Benoit Hamon indique dans son programme que le revenu sera financé par la mise en place d’une fiscalité sur les robots ainsi que l’augmentation des impôts sur le patrimoine.
FKA