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Redéfinir le racisme, l’antiracisme et le suprématisme, ainsi que la répression du racisme

racisme islamophobie

Beaucoup n’en ont que des définitions floues ou que les définitions qui les arrangent.

Sont racistes, toute attitude, tout discours, toute diffusion de rumeurs et de fausses nouvelles, tout jugement, toute mesure, toute idéologie, toute loi, visant à suspecter, à accuser, à diaboliser, à criminaliser, à induire des distinctions, des discriminations, des amalgames, des généralités, à établir des hiérarchies, des préférences et des détestations, à exclure , à remplacer, à restreindre  ou interdire l’exercice de droits essentiels, d’une ou de plusieurs catégories de personnes, en raison de leurs origines, de  leur nationalité, de leur race, de leur religion ou de leur milieu social.

Sont racistes et discriminatoires, les lois interdisant le voile, les expulsions d’imams, les fermetures de mosquées ou d’écoles musulmanes, de même que toutes les manœuvres dilatoires, de nature à empêcher ou à retarder la construction et l’ouverture de ces dernières.

Sont racistes, les contrôles policiers « au faciès », les contrôles aux frontières, visant des personnes, en fonction de leur race, de leur origine, ou de leur religion, mais aussi de leurs opinions supposées ou imaginées.

Sont racistes, les traitements médiatiques et politiques de certains faits divers et les amalgames et généralités qui peuvent en être fait, et les conclusions qui peuvent en être tirées.

Sont racistes, les refus sélectifs de délivrance de visas, de CCM, du fait de l’appartenance des demandeurs ou de leurs conjoint(e)s ; quels que soient les motifs allégués.

Sont racistes, les théories des « territoires perdus de la République », du « racisme antiblanc » (confondu de façon malveillante, avec « l’indigénisme » et l’anticolonialisme), du « Nouvel antisémitisme » et du « Grand remplacement ». On trouve à leur tête, les mêmes théoriciens et de mêmes tenants de ces théories.

Est raciste, tout accaparement d’espace au détriment des populations initiales : ex : les pauvres (parmi lesquels beaucoup d’immigrés ou de descendants d’immigrés) chassés de la plupart des centre-ville et relégués aux périphéries des villes.

Est raciste, tout accaparement de certains secteurs professionnels par certains individus.

Sont racistes, toute imposition d’une histoire, d’une mémoire ou d’une souffrance ; d’une culture, d’une langue, au détriment de celles des autres. Le fait de les nier ou de les minimiser

Est raciste et suprématiste, le fait de penser avoir tous les droits sur les autres du fait de ses origines, de sa race, de sa nationalité et de sa religion ; de se croire supérieur, et par conséquent, considérer des catégories personnes comme inférieures, du fait de leur appartenance, à une où à plusieurs catégories de personnes citées au chapitre précédent.

Sont racistes et suprématistes, les associations dont les buts sont l’accaparement des institutions la défense et l’acquisition de droits spécifiques illégitimes ; de privilèges du fait d’une appartenance à une race, à une ethnie, à une nationalité, à une religion, à une classe sociale.

Sont racistes et suprématistes, et non antiracistes, les officines ayant pour but d’accuser, de persécuter, de poursuivre en justice, de faire condamner, de détruire la vie de citoyens, en raison de leurs opinions, appartenance ou de leur non-appartenance, à une race, à une religion, à une nationalité.

Sont racistes et discriminatoires, les lois dîtes « antiracistes », au bénéfice des officines du même nom et d’un groupe d’individus, et sélectives, dans leur conception et leur application, en violation des articles de la Constitution qui ne reconnaissent aucune race, aucune religion, mais seulement des citoyens. Ce sont des lois de citoyens, contre d’autres citoyens, considérés comme moins citoyens et moins humains que les autres. Ces lois devraient être abrogées et les associations qui les utilisent, devraient être dissoutes.

Beaucoup des actes énumérés relèvent, de fait, d’un racisme idéologique et suprématiste d’État (en France) bien qu’ils soient en violation des articles de la Constitution, stipulant la non-discrimination et l’égalité entre les citoyens et le non accaparement par un ou des groupes de personnes, des institutions. Comment paravent à tout ce qui relève du racisme d’État, ce sont les arguments commodes et dévoyés, de la « laïcité » , de la sécurité, de la « lutte antiterroriste », du « séjour illégal » , de « non-respect des  valeurs républicaines », de « troubles à l’ordre public », qui sont utilisés.
La discrimination sociale est aussi un moyen de discrimination raciale et religieuse.

Les nationalismes et les patriotismes sont des idéologies, discutables, certes, mais  légitimes en soi, dans leurs attributs normaux, mais pas quand ils sont utilisés à des fins racistes, suprématistes et excluantes.

On ne devrait poursuivre et condamner des personnes pour des « délits racistes », puisque les races, les religions, n’existent pas, au regard de la Constitution française. On ne peut donc, poursuivre pour quelque chose que la Constitution ne reconnaît pas, et qui plus est, lui attribuer un caractère aggravant.

Les auteurs présumés de faits racistes ne devraient donc, pas être poursuivis en tant que délits racistes, mais en tant qu’auteurs de violences, si celles-ci sont avérées ou au nom de la violation des articles de la Constitution, qui peut être considérée comme un élément aggravant du délit.

Daniel Milan* (17 octobre 2019)

L’auteur se définit comme végétarien, musulman (soufi), égalitariste, anti-supremaciste. Passionné de la nature, il défend aussi de solutions alternatives anti-système, pour une société fondée sur l’égalité, la solidarité et le partage, la défense de la vie et des droits humains. Originaire de Nice et Daniel a 72 ans. Ayant un passé riche en expérience, il cherche un éditeur pour publier ses écrits témoins de l’histoire.