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42 ans d’ecart vaut la suspension du mariage

Agés de 38 et 80 ans, Déborah Thomman et Jean-Claude Beltram ont vu leur dossier de mariage suspendu par la mairie de Cagnes-sur-mer qui s’inquiète des véritables intentions de leur union.

Déborah Thomman et Jean-Claude Beltram avaient envie de se marier rapidement mais la mairie de Cagnes-sur-mer, dans les Alpes-Maritimes, en a décidé autrement. En cause: la différence d’âge qui sépare les deux amoureux, respectivement âgés de 38 et 80 ans, qui laisse planer, selon les services municipaux, un doute sur la sincérité de leur union.

Une semaine après le dépôt de leur dossier à la mairie, Déborah et Jean-Claude ont été convoqués séparément pour un long interrogatoire sur la nature et l’histoire de leur relation, rapporte Nice Matin. « Un retour au temps de l’inquisition », a dénoncé Jean-Claude qui ne comprend pas que l’on puisse douter de l’amour qu’il porte à sa dulcinée.

« Je ne suis pas un proxénète qui va abuser d’elle, de sa gentillesse et de sa grande beauté », a-t-il assuré, précisant qu’ils étaient fiancés depuis déjà un an. « On a l’impression d’être des criminels. Ce n’est quand même pas un délit de s’aimer même quand on a une grande différence d’âge? », s’interroge-t-il.

Audition réalisée, la mairie n’a pas semblé rassurée par les arguments du couple : les propos du monsieur « étaient tout le temps tournés vers l’aspect physique de sa compagne et de leur relation. Suite à cela, nous avons fait un rapport au procureur de la République qui a décidé de surseoir au mariage et de faire une enquête », indique toujours le directeur du cabinet.

Le couple raconte avoir mal vécu cet épisode. Déborah Thomman indique à Nice-Matin avoir répondu à des questions « très poussées, indiscrètes, voire intimes sur notre vie sexuelle. C’était très gênant ». Jean-Claude Beltram s’emporte lui aussi : « C’était incroyable. Un retour au temps de l’inquisition […] Je ne suis pas un proxénète qui va abuser d’elle, de sa gentillesse, et de sa grande beauté ».
Le couple a refusé de signer le procès-verbal de l’audition. Il y était écrit que j’avais l’air amoureuse […] mais que Jean-Claude n’était là que pour le sexe et pour déshériter ses enfants. C’est un tissu de mensonges », peste à son tour Déborah Thomman. Le couple devra attendre la décision deux mois.

Outre cet écart, la mairie s’inquiète des véritables intentions de Déborah et Jean-Claude, puisque la jeune femme, qui est assistante de personnes en fin de vie, s’occupait de la mère du vieil homme qui vivait chez lui. « Ils voulaient se marier très rapidement, sans que les enfants de la dame en soient informés. En fonction de ces faits, l’officier d’état civil a estimé qu’il y avait un doute sur l’intention matrimoniale. Et nous avons donc lancé la procédure d’audition comme la loi nous y autorise », a expliqué au quotidien régional Alain Lecas, le directeur de cabinet du maire, qui assure qu’une enquête a été ouverte « dans le seul but de protéger l’un ou l’autre des conjoints d’un éventuel abus de faiblesse ».

 

 

Par Yilmaz M.