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Je ne suis pas votreassureur, assure le premier ministre

Lors de sa visite à Saint-Martin, le premier ministre français Edouard Philippe a répondu, sèchement, , devant les caméras des médias, à une habitante qui se plaignait des assurances.

Deux mois après le passage de l’ouragan Irma sur le territoire français des Caraïbes, le Premier Ministre s’est rendu sur l’île à l’occasion de la rentrée scolaire qui avait été reportée. Pourtant, la situation n’est toujours pas revenue à la normale pour de nombreux citoyens et plusieurs écoles n’ont toujours pas été ré-ouvertes. A cela s’est ajouté le désarroi des habitants qui n’ont pas encore pu reconstruire leurs maisons. En cause, la mauvaise volonté des assurances qui ne rembourseraient pas assez rapidement.

En tout cas, c’est l’avis d’une habitante de l’île qui a interpellé, à cette occasion, le Premier Ministre pour se plaindre de « ne pas avoir reçu un euro de la part de son assureur ».

« Quand on nous demande de payer nos assurances et qu’on les paie en retard, il y a des majorations, des pénalités. Comment expliquez-vous que, pour une maison où vous ne pouvez pas vraiment habiter, au bout de deux mois vous n’avez toujours pas un centime sur votre compte pour reconstruire ? Au bout de deux mois ! », a-t-elle interrogé, devant les caméras de BFMTV.

« Madame, je ne suis pas votre assureur », a répondu, sèchement, le Premier ministre, qui aussitôt a essayé d’apporter une explication à sa réponse qui a étonné l’habitante.

Toujours devant les médias, le premier ministre a fait savoir qu’il était conscient du problème et qu’il s’était entretenu avec le Président de la République. « Sans vouloir défendre les assureurs », il a reconnu la « difficulté de leur travail pas toujours évident pour prouver les vrais propriétaires des maisons ». A-t-il voulu faire allusion aux arnaques à l’assurance, on ne sait pas vraiment.

Il a aussi promis « d’inventer des procédures pour avancer plus vite » pour finaliser les remboursements des assurances.
Devant la septicité de l’habitante qui « a l’impression de faire partie du tiers-monde », Edouard Philippe a suggéré « d’aller voir directement le président de la fédération des assureurs qui s’est déplacé en personne sur l’île ».

Fatih KARAKAYA