L’Union internationale des savants musulmans appelle le gouvernement français à cesser de s’ingérer dans tout ce qui a trait à la religion musulmane et à aborder cette question de la même manière qu’il aborde les autres religions.
Un communiqué diffusé, samedi, par l’Union internationale, estime en effet que « la charte contredit les principes de l’islam et de la liberté de croyance pourtant garantie dans le monde entier, y compris en France » en faisant allusion « à la charte des principes pour l’Islam de France ».
Les savants appellent ainsi la France et le monde à « rejeter absolument le racisme et la discrimination religieuse pratiquée contre l’islam et les musulmans dans certains pays notamment en France ».
Par ailleurs, l’Union salue « l’intégration positive incarnée par les musulmans en France et dans d’autres pays occidentaux, et appelle à la respecter, tout en préservant les libertés de croyance et les principes constants de chaque religion, et à ce que cela se fasse par un dialogue et une concertation ouverte entre le gouvernement et les représentants de la minorité musulmane, sans contrainte ni coercition».
L’islam enseigne aux croyants à respecter les pactes conclus
En outre, les savants rappellent que « l’Islam enseigne aux croyants à respecter les pactes conclus» avant d’ajouter que « c’est la religion la plus désireuse de parvenir à la paix sociale et à la coexistence pacifique à la condition que ses constantes soient préservées ».
De plus, les savants insistent sur le fait que le premier texte constitutionnel au monde garantissant les droits des non-musulmans est le « Pacte de Médine », signé du temps du Prophète Muhammed, qui consacre (27) articles aux droits des Juifs et des non-croyants à Médine.
Message au président français Emmanuel Macron
L’Union interpelle également le président français « qui a consacré la majeure partie de son temps à discréditer l’Islam et à imposer des restrictions aux musulmans », l’appelant à « respecter les droits de l’homme et les libertés, garantis par les valeurs mêmes de la république, et à mettre fin à ces mesures qui déchirent encore plus le peuple français et ne servent ni la coexistence pacifique ni la dignité humaine ».
« Les musulmans de France sont une composante importante de la société française, et qu’ils ont leur rôle à jouer aux services de l’État et du peuple dans diverses activités ».
Union Internationale des Savants Musulmans
« Nous rappelons que l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et les organisations internationales des droits de l’homme ont exigé du gouvernement français qu’il respecte les spécificités de l’islam et les droits des musulmans à la lumière d’une intégration positive reconnue par tous », soulignent encore les savants.
L’Union internationale des savants musulmans conclue son communiqué en encourageant les musulmans à « poursuivre leur engagement et leur adhésion aux valeurs d’intégration positive, de coexistence pacifique et de respect des droits d’autrui, afin que le bien et la paix puissent prévaloir pour tous et que chacun puisse jouir de ses libertés tout en assumant ses responsabilités ».
La charte refusée par certaines fédérations
Lundi 18 janvier, cinq des 8 fédérations membres du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) avaient signé « la charte des principes de l’Islam » premier pas pour l’élaboration du Conseil National des Imam (CNI).
En revanche, Le Comité de Coordination des Musulmans Turcs de France (CCMTF), la Communauté Islamique du Millî Görüş (CIMG), la fédération Foi&Pratique et la Grande Mosquée de Saint Denis ont refusé de signer ladite charte, estimant que « certains passages et formulations du texte soumis sont de nature à fragiliser les liens de confiance entre les musulmans de France et la Nation ».
Source IUMS