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Retourner vivre en Turquie

Depuis que l’homme malade de l’Europe a retrouvé la santé, la croissance économique, une puissance militaire et une visibilité internationale les Turcs nostalgiques de leur pays souhaite y retourner.

« La Turquie n’est plus la Turquie d’hier » qui vivait sous perfusion du FMI. Et justement c’est pour cette raison que pour un majeur parti des Turcs ce projet de retour est une utopie. La Turquie de leurs parents ou la Turquie des vacances est différente de la réalité. Certains ont tenté l’expérience, ils ont investi leur économie et sont revenue en France ruiné. Ceux qui réussissent en Turquie et heureusement il y en a beaucoup sont ceux qui font plusieurs voyages par an et se sont imprégnés du quotidien. Ils avancent leurs pions un peu plus chaque jour, et un jour décident que leur résidence principale sera en Turquie.

Pour ceux qui souhaitent retourner au pays et devenir salarié, il y a faut procéder par étape. Demander de l’aide à la famille ou des amis. Pour ceux qui n’ont pas de soutien sur place il existe des agences de recrutement local comme Manpower est par exemple soumis à la loi turque et de ce fait, n’est pas apte à recevoir les dossiers des étrangers, sauf binationaux. Il existe aussi plusieurs agences internationales susceptibles d’accompagner les candidatures étrangères, comme Antal International ou encore Nicholson International, qui est l’une des premières agences internationales à s’être établie à Istanbul.

Le fait de parler turc ainsi qu’une autre langue peut être un avantage car il y a des Turcs très qualifiés sur le marché du travail, alors les employeurs se dirigeront en priorité vers les bilingues ou trilingues. Les secteurs qui embauchent sont; le tourisme, (pour les langues), les postes d’ingénieurs car les méthodes étrangères apportent de nouvelles méthodes ou veille technologique. Par contre le secteur ou l’européen aura peu de chance sera le marketing sauf si celui-ci parle le turc aussi bien qu’un natif. Pour les autres secteurs celui qui est prêt au départ à aussi sa chance mais à cause de la crise en Syrie, les Syriens représentent actuellement une part importante sur le marché du travail turc.

Avant de se précipiter il faut aussi connaitre la loi du travail qui est forcément différente. Il y a 3 types de contrat de travail, le contrat de travail à durée déterminée (CDD) non renouvelable, le contrat à durée indéterminée (CDI), et le contrat de travail sur convocation, (CTC, temps partiel). La période d’essai est de deux mois maximum, le temps de travail est de 45h par semaine et la durée des congés payés varie entre 14 et 26 jours par an selon l’ancienneté dans l’entreprise. La sécurité sociale Turque, Sosyal Güvenlik Kurumu Baskanligi (SGK) est financée à 22,5% par la part patronale et à 15% par la part salariale. Le Smic turc, asgari ücreti est de 1777,50 TL Brut, (1 euro=3,89 TL). L’indemnité chômage est versée durant une période allant de 180 jours à 300 jours en fonction de la durée de cotisation. L’âge du départ à la retraite est de 60 ans pour les hommes et de 58 ans pour les femmes. À l’horizon 2036, l’âge du départ à la retraite sera progressivement apporté à 65 ans.

Pour vraiment réussir en Turquie il faut partir en toute connaissance de cause et avant tous avoir le courage de brûler ses navires comme Tarik Ben Ziyad.

 

Source:cleiss.fr

FTU