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Un homme interpellé pour un tag anti-musulmans sur la mosquée Eyyub Sultan

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Un homme de 20 ans, soupçonné d’avoir fait un tag anti-musulmans sur la palissade de la mosquée Eyyub Sultan à Strasbourg, a reconnu les faits et sera convoqué ultérieurement devant la justice.

Suite, à la découverte de l’inscription « Non à l’islam, ça va au bled » tracée en grandes lettres capitales noires, ce lundi à la Grande mosquée Eyyub Sultan à Strasbourg, les responsables de la mosquées avaient déposé plainte.

Les enquêteurs ont rapidement arrêté un homme de 20 ans, et l’ont placé en garde à vue avant de le relâcher.

En revanche, il part avec une convocation en justice en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

D’après les médias français, le suspect pourrait appartenir au mouvement d’extrême droite Génération identitaire, menacé de dissolution.

Pas de réaction de Gérald Darmanin

Alors que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin n’a pas réagi, plusieurs personnalités et élus locaux ont apporté leur soutien à la mosquée. En effet, malheureusement le ministre condamne beaucoup plus rapidement quand c’est contre l’Islam.

« Nous condamnons fermement l’attaque islamophobe contre la mosquée Eyyub Sultan », a réagi, Ali Gedikoglu, président de COJEP.

« Cette attaque n’est malheureusement ni la première ni la dernière » estime encore le président qui pense que cela est la conséquence « des discours politiques et l’incitation médiatique à encourager les attaques islamophobes en France ». Par ailleurs, Gedikoglu s’inquiète de la libération de l’auteur « qui peut être perçue comme un encouragement. »

« Les mesures de protection de tous les lieux de culte, en particulier les mosquées, les lieux de travail musulmans et les leaders d’opinion musulmans, devraient être augmentées et renforcées », prévient encore le président de COJEP.

De son côté, Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), estime que « de tels actes sont une expression de haine et d’intolérance à l’égard des français de confession musulmane ou de leurs lieux de cultes et mettent en péril le vivre ensemble ».

Le président de l’Observatoire national de lutte contre l’Islamophobie déplore aussi « un climat en France concernant les valeurs de l’islam ou l’islamo-gauchisme qui favorise de tels actes ».

Enfin, la ville de Strasbourg a réagi timidement en publiant un simple communiqué.

Rédigé par l’ensemble des groupes politiques représentés au conseil municipal, le communiqué condamne « unanimement et avec la plus grande fermeté tout acte islamophobe ou xénophobe » et rappelle que chacun « doit pouvoir vivre sa foi sans discrimination » et assure leur « entier soutien à la communauté musulmane de Strasbourg. »