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Une femme mise en examen, pour un parapluie en lien avec les Black Bloc

Parapluie Black bloc

Une femme membre des « gilets jaunes » interpellée ce samedi dans la manifestation parisienne contre la loi Sécurité globale a été mise en examen ce mardi car elle est soupçonnée de déclencher avec un parapluie arc-en-ciel les violences attribuées au « black bloc ».

« Moun », âgée d’une cinquantaine d’années, a été présentée ce mardi à un juge d’instruction parisien après quarante-huit heures de garde à vue. 

Elle a été mise en examen pour « participation à un groupement formé en vue de préparer des violences ou des destructions ou dégradations et détention non autorisée d’armes de catégorie A » avant d’être placée sous contrôle judiciaire. 

https://twitter.com/jewim47/status/1338833061086195713?s=20

En effet, l’enquête vise à déterminer si cette femme a pu déclencher « les infractions commises à l’occasion de manifestations récentes » attribuées à des manifestants « blacks bloc » avec son parapluie.

L’avocat de « Moun », Me David Libeskind, a donc expliqué à la presse que « les policiers considèrent qu’elle est une meneuse et que lorsqu’elle lève très haut son parapluie arc-en-ciel », visible sur de nombreuses photos, elle fait « un signe de ralliement des blacks bloc » et « déclenche les violences ». 

Moun avec son parapluie sans les black bloc
Moun a participé à des dizaines de manifestations avec son parapluie sans jamais appartenir au « Black bloc ».

Moun réfute les accusations

La femme militante des gilets jaunes réfute ces accusations et explique qu’elle brandit son parapluie arc-en-ciel « depuis un an, en hommage aux manifestants de Hong Kong », un « signal de paix et de non-violence », selon elle. 



Son avocat Me Libeskind affirme aussi « qu’elle est courageuse, et se positionne donc souvent près des CRS avec son parapluie. ce qui fait qu’elle se retrouve près du black bloc ».

https://twitter.com/J_Rodrigues_Off/status/1337885606769291270?s=20

Soutien des gilets jaunes

Lors d’une perquisition, les policiers ont retrouvé à son domicile « une collection de grenades lacrymogènes dégoupillées » qu’elle a ramassées en manifestation, mais aussi « une grenade pas dégoupillée, ce qu’elle ne savait pas », a encore indiqué son avocat. 

« Moun » a reçu le soutien de plusieurs figures des « gilets jaunes », comme Jérôme Rodrigues qui a raillé sur Twitter « le délit de parapluie arc-en-ciel ». 

D’ailleurs, à sa sortie du tribunal judiciaire de Paris mardi, elle a été accueillie par des chants de « gilets jaunes ». Visiblement très émue, la militante a déclaré « qu’elle ne pas comprenait pas ce qui lui arrive ». 

D’ailleurs plusieurs internautes se sont moqués de cette arrestation en se moquant du fait que les « black bloc étaient habillés en noirs et que la dame brandissait un parapluie en couleur ».