MEDYATURK | Publié le . Mis à jour le

« Urgence Violences policières », la nouvelle application disponible

urgence violence policière

Face à la recrudescence des violences policières, l’observatoire national des pratiques et des violences policières (ONPVP), a mis au point une application disponible sur smartphone, pour filmer les contrôles de police. « Urgence Violences policières » (UVP) est désormais disponible sur les stores des téléphones.

Dans un entretien à Anadolu, Amal Bentounsi, fondatrice du collectif « Urgence Notre Police Assassine » et membre de l’ONPVP, insiste sur la nécessité de filmer systématiquement les contrôles.

Elle rappelle à cet effet que bien souvent les vidéos sont les seuls éléments de preuves dont disposent les victimes pour obtenir justice.

« Il faut qu’on s’organise pour faire cesser cette impunité » dont jouissent les forces de l’ordre, plaide la militante, désormais étudiante en droit.

Amal Bentounsi insiste en conséquence sur la nécessité d’être en capacité « d’apporter des éléments de preuves » dans les cas de violences policières.

L’application « Urgence Violences policières », disponible sur IOS et Androïd, permet ainsi à quiconque de filmer une intervention ou un contrôle en étant assuré du stockage des images.

« Ainsi, les images sont directement envoyées sur notre serveur et ne peuvent plus être effacées » détaille Amal Bentounsi, dont le frère Amine, a été abattu le 21 avril 2012 d’une balle dans le dos par un policier.

Après le drame, elle s’était donc livrée à un combat sans relâche pour faire reconnaître la culpabilité du fonctionnaire mis en cause.

C’est finalement en 2017, que la Cour d’appel de Paris a condamné l’accusé à 5 ans de prison avec sursis pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

Une réponse pénale considérée par de nombreuses familles de victimes et de militants finalement comme sous-calibrée.

La justice condamne parfois

Mercredi, la justice a pourtant condamné respectivement à 4 ans et 18 mois de prison ferme, deux policiers accusés d’avoir violenté et séquestré un réfugié afghan. Une décision ainsi largement saluée.

Rédaction avec Agence Anadolu