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Apologie du terrorisme : toujours interdit en France

Bien que l’apologie du terrorisme soit un délit en France, on constate que des journalistes outrepassent ce délit quand ils ont à l’étranger. Pourtant, comme on peut voir dans l’affaire de cette jeune fille, même sans passer à un acte de violence, déclaré sa sympathie pour une organisation terroriste peut vous coûter deux ans de votre vie. 

Là, où on n’a du mal à comprendre c’est que l’apologie du terrorisme disparaît avec certains métiers. La France demande la libération des journalistes qui parlent de « frères » quand ils citent des terroristes.

Pas de tolérance à l’apologie

Une jeune femme de 26 ans a été condamnée mercredi à trois ans de prison dont un avec sursis pour « apologie de terrorisme », par le tribunal correctionnel de Montpellier (Sud de la France) ont rapporté jeudi des médias locaux.

De plus, le tribunal a assorti le sursis d’une mise à l’épreuve pendant trois ans avec obligation d’obtenir une autorisation avant tout déplacement à l’étranger de la part du juge des applications des peines, a précisé la chaîne d’information LCI.

Ancienne candidate à un concours de Miss local, dont elle a fini troisième en 2014, la jeune femme, qui se serait convertie à l’islam l’année dernière au mois de février, aurait commencé à diffuser des messages en faveur de Daesh.

Le procureur avait requis trois ans de prison, dont six à neuf mois avec sursis, en invoquant son scepticisme sur les « changements brusques » de la prévenue seulement après son incarcération le 27 janvier pour « apologie publique d’un acte de terrorisme » sur les réseaux sociaux.

« Elle dit avoir changer, modifier son état d’esprit. La question est de savoir si ce changement qu’elle allègue est réel ou n’est que superficiel », a déclaré, André Dutil, le représentant du ministère public, lors du procès.

Lors du procès, le président du Tribunal, a énuméré que l’examen du téléphone de la jeune femme, avait révélé « des photos de femmes et d’enfants en niqab ou en burqa, des fichiers audios de chant à la gloire de l’Etat islamique, des vidéos d’un enfant qui décapite une poupée, des images d’attentats et de décapitations de prisonniers », rapporte l’hebdomadaire l’Express.

Toujours selon l’Express, « le président aurait révélé les conversations téléphoniques de la jeune femme avec un homme vivant en Tunisie qu’elle envisageait d’épouser avant de rejoindre la Syrie, l’Irak ou le Yémen ». Par ailleurs, dans des notes rédigées, elle tenait « un discours particulièrement virulent sur la nécessité de faire le djihad et de combattre tous les non-musulmans », précise le président.

Dans le box d’accusés, la jeune femme a tenté d’expliquer sa situation. « A l’époque, je le pensais », a admis la jeune femme. Mais, aujourd’hui « je me rend compte que les personnes qui étaient gentilles avec moi ne l’étaient pas vraiment » admet-elle.

La mère de la jeune fille a expliqué à la chaîne LCI que celle-ci a, « depuis ses 13 ans, fait connaissance avec des mauvaises personnes. Elle a sombré dans la drogue et a été arrêtée plusieurs fois pour violences ».

Fatih KARAKAYA
Source : AA