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Génération Identitaire définitivement dissoute par le Conseil d’Etat

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Le Conseil d’Etat a validé lundi, la dissolution du groupuscule d’extrême-droite « Génération Identitaire », considérant qu’il devait être regardé comme une organisation qui « promeut une idéologie incitant à la haine et à la violence ».

La plus haute juridiction administrative du pays, estime notamment que l’association dissoute début mars par le ministère de l’intérieur « peut être identifiée comme une formation paramilitaire ».

Saisi dans le cadre d’une procédure de référé, le Conseil d’Etat affirme que « Génération Identitaire » est une structure qui « promeut une idéologie incitant à la haine et à la violence envers les étrangers et la religion musulmane ».

« Par son organisation, sa communication et ses actions, cette association se positionne comme un recours face aux forces de l’ordre prétendument défaillantes » rappelle le Conseil d’Etat.

Dans une publication sur son site internet, l’institution administrative estime donc que « la dissolution de cette association est proportionnée à la gravité des risques pour l’ordre public et la sécurité publique résultant des activités de l’association ».

Propagation des idées haineuses

« Le juge des référés observe que sous couvert de contribuer au débat public sur l’immigration et de lutter contre le terrorisme islamiste, l’association propage des idées qui justifient ou encouragent la discrimination, la haine ou la violence envers les étrangers et la religion musulmane (par exemple, ses slogans et messages tels que « Immigration, Racaille, Islamisation-Reconquête » ou les termes du « Pacte » que ses sympathisants sont invités à signer) » argumente le Conseil d’Etat.

Et la juridiction de poursuivre: « l’association organise également des évènements créant ou entretenant des sentiments xénophobes ou racistes et incite régulièrement, à l’occasion de faits divers, à la violence en désignant les étrangers à la vindicte ».

Pour rappel, le groupuscule d’extrême-droite a été officiellement dissous début mars en conseil des ministres, pour avoir « incité à la discrimination, à la haine et à la violence ».

« Cette association et certains de ses militants doivent être regardés comme tenant un discours de haine incitant à la discrimination ou à la violence envers des individus en raison de leur origine, de leur race et de leur religion » justifiait le décret ministériel.

Le gouvernement français estimait que « par sa forme et son organisation militaires », le groupuscule « peut être regardé comme présentant le caractère d’une milice privée ».

Le décret indiquait par ailleurs que l’association avait reçu des fonds de la part de Brenton Tarrant, auteur de la tuerie de Christchurch, qui a fait 51 morts dans deux mosquées en Nouvelle-Zélande.