Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré qu’Ankara peut discuter voire même signer un accord avec Le Caire concernant la délimitation des eaux territoriales en Méditerranée orientale.
Le Chef de la diplomatie turque a cependant ajouté que ceci dépend « de l’évolution des relations » entre la Turquie et l’Égypte.
Cavusoglu a reçu, mercredi, son homologue géorgien, Davit Zalkaliani. Les deux ministres ont tenu une conférence de presse à l’issue de leur réunion à Ankara.
Après avoir salué le très bon niveau des relations avec la Géorgie, le ministre turc a répondu aux questions des journalistes, notamment sur l’appel d’offres de l’Égypte concernant des recherches d’hydrocarbures en Méditerranée orientale.
Le 18 février, Le Caire a publié un appel d’offres en délimitant une zone qui respecte les limites définies par la Turquie, ce qui a été commenté comme l’acceptation des frontières maritimes turques.
Cavusoglu a d’abord rappelé que même lors de la signature d’un accord avec la Grèce en 2020, l’Égypte avait respecté le tracé turc.
« La Turquie et l’Égypte sont deux pays qui possèdent les plus longues côtes en Méditerranée orientale. En fonction de l’évolution de nos relations, nous pouvons signer un accord de limitation des eaux territoriales avec l’Égypte », a ensuite ajouté le ministe.
Les relations entre Ankara et Le Caire sont au point mort depuis l’arrivée au pouvoir d’al-Sissi après un coup d’état qui a écarté, en 2013, le premier président égyptien élu démocratiquement, le défunt Mohamed Morsi.