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Cavusoglu accuse la France veut créer un nouvel État pour nuire à la Turquie

Macron Turquie Libye

Lors d’une émission en direct, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a accusé la France de vouloir aider les YPG à créer un État terroriste dans le nord de la Syrie.

Selon le ministre, seule l’opération « Source de Paix » a permis de prévenir ce plan. 

Le ministre a regretté que la France veuille « aider des éléments du YPG à se tailler un État terroriste dans le nord de la Syrie ». « Mais après notre opération Source de Paix, leurs plans se sont effondrés. Depuis lors, elle s’oppose à la Turquie sur toutes les plateformes internationales y compris en exprimant son soutien au général Haftar dans le conflit libyen « , a-t-il fait savoir.

Cavusoglu a ajouté « qu’il existe plusieurs politiciens kurdes, suffisamment talentueux et capables de représenter les Kurdes syriens sur leurs territoires respectifs ». Cependant, il prévient que le YPG n’est pas le groupe avec lequel travailler.

Plus tard au cours de l’émission, il a de nouveau critiqué le soutien français à la domination illégale de Haftar en Libye. Malgré les déclarations de l’ONU, la France continue de le soutenir (Haftar, ndlr), a-t-il insisté.

Le ministre se réfère à une déclaration antérieure de l’ONU, dans laquelle l’organisation internationale déclare qu’elle souhaite exprimer son soutien au gouvernement internationalement reconnu dirigé par Fayez al-Sarraj. Malgré cette reconnaissance, la France apporte une aide militaire à Haftar explique Cavusoglu.

L’ONU soutient le gouvernement légitime

Dans une interview accordée au journal italien La Republica, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a déclaré que l’organisation comptait 30 partenaires, dont beaucoup ont des opinions divergentes sur les différentes situations dans lesquelles l’OTAN est impliquée.

En outre, le Secrétaire général a souligné que l’OTAN soutient la position de l’ONU, qui est une solution pacifique aux conflits en Syrie et en Libye. Il a ensuite ajouté qu’il existe un embargo sur les armes en Libye qui doit être respecté par toutes les parties concernées. « Cependant, cela ne signifie pas que nous mettons les troupes de Haftar au même niveau que le gouvernement de Fayez al-Sarraj, qui est le seul officiellement reconnu par l’ONU », a-t-il ajouté.

C’est également la principale raison pour laquelle l’OTAN reconnaît le gouvernement al-Sarraj. Ce gouvernement libyen est également connu sous le nom de « gouvernement de l’accord national », en proie aux attaques du seigneur de guerre Haftar depuis avril 2019. Au total, ces troupes sont déjà responsables de plus de 1 000 morts, principalement des tentatives de capture de la capitale, Tripoli.

Récemment, le 26 mars, le gouvernement libyen a, à son tour lancé l’ opération Peace Storm pour repousser ces attaques et défendre la capitale.

Par ailleurs, l’armée libyenne a annoncé, mercredi, qu’elle poursuivait sa progression vers la libération de la ville d’al-Assabia au sud de la capitale Tripoli, au milieu d’affrontements violents avec la milice du général putschiste, Khalifa Haftar.

Depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est engagée dans une lutte de pouvoir qui se poursuit à ce jour. L’actuel gouvernement internationalement reconnu a donc été formé en 2015 avec l’aide de l’ONU.

Pour rappel, le YPG, branche syrienne de l’organisation PKK reconnue terroriste attaque la Turquie depuis la Syrie.

Ramazan Calli