Le second festival culturel sportif ethnique (Etnospor Kültür Festivali, EKF), qui vise à promouvoir les sports pratiqués par les ancêtres modernes des Turcs vient de se clôturer ce lundi 15 mai. Jeux allant des cavaliers nomades d’Asie centrale jusqu’aux » janissaires », les troupes d’élite de l’Empire ottoman.
Plus de 800 athlètes ont participé à l’évènement. Le président Recep Tayyip Erdogan veut développer les sports traditionnels d’Anatolie et d’Asie centrale en mémoire de la gloire du passé turc. Les cavaliers ont notamment fait des parties de «Cirit», un sport équestre d’équipe originaire de Turquie dont l’objectif est de marquer des points en lançant un javelot taillé dans du bois sur les cavaliers de l’équipe adverse. Ce sport a été introduit en Anatolie par les Turcs arrivés d’Asie centrale avec leurs chevaux, puis il s’est rapidement répandu dans tout l’Empire ottoman. Aujourd’hui, le cirit est surtout pratiqué dans l’est de la Turquie.
Le festival fait partie des efforts d’Erdogan pour relancer les racines ottomanes de la Turquie. La république turque moderne a été fondée en 1923 après plus de 600 ans de règne ottoman.
Une vaste zone du côté européen d’Istanbul « Yenikapi » habituellement utilisée pour les rassemblements politiques a été transformée en campement ottomane pour l’événement de quatre jours. Outre, les archers et les cavaliers qui ont pu montrer leurs compétences il y d’assister à des danses d’Asie centrale, à des ateliers de cuisine traditionnelles ou encore d’apprendre le tissage de tapis.
La plupart de ces sports traditionnels ont failli mourir lorsque l’Empire Ottoman tomba après la Première Guerre mondiale. Leur survie aujourd’hui est due en grande partie aux familles qui transmettent les traditions d’une génération à l’autre.
Les organisateurs ont déclaré que 800 000 personnes ont visité le festival. La Turquie espoir, un jour d’organiser des «Jeux olympiques turcs» réunissant des sportifs d’Asie centrale, du Caucase et des Balkans.
FTU