Le döner kebab turc, ce sandwich de fast-food à la viande grillée qui est l’équivalent gastronomique d’un hamburger américain dans de nombreuses villes européennes, est sous le feu des projecteurs.
La législature de l’Union européenne est en train d’interdire les phosphates utilisés dans la viande transformée qui est le cœur de la collation populaire.
Les législateurs de l’UE invoquent des problèmes de santé fondés sur des études qui établissent un lien entre les phosphates et les maladies cardiovasculaires. De nombreuses études indépendantes ont toutefois contesté ce fait.
Pendant ce temps, les propriétaires de restaurants de vente à emporter et les groupes de l’industrie disent que les additifs sont nécessaires pour garder la viande juteuse.
Le fait est que certaines saucisses contenant des phosphates sont autorisées à être vendues dans l’UE et que cette mesure ne concernerait que la viande de kebab.
Le journal allemand le plus lu, Bild, a sévèrement critiqué la législature de l’UE et a déclaré qu’il y avait une discrimination directe à l’égard du kebab.
Selon Bild, 500 tonnes de viande de kebab sont consommées chaque jour dans l’UE, et 80% d’entre elles sont produites en Allemagne. Le journal a affirmé que plus de 100 000 emplois étaient en jeu.
Pendant ce temps, Renate Sommer, membre du Parlement européen, note l’hypocrisie en déclarant:
« un citoyen de l’UE consomme autant de phosphate en une année grâce à l’apport de döner qu’en buvant 1,5 litre de coca ».
Les vendeurs de ce sandwich déclarent que cette « discrimination döner » a été délibérément concoctée pour faire fermer les restaurants kebab appartenant majoritairement à la communauté turque.
FTU