Il est révolu le temps ou Charles TRENET chantonnait :« Douce France Cher, pays de mon enfance, Bercée de tendre insouciance, Je t’ai gardée dans mon coeur! Mon village au clocher aux maisons sages Où les enfants de mon âge Ont partagé mon bonheur » Cette France que nous avons connue enfant, défendant corps et âme, les discriminations, les atteintes aux libertés, aux droits des minorités, aux droits des opinions, ….Il est évident de constater que la notion de liberté d’expression qui est un héritage du courant des Lumières développé au cours du XVIIIe siècle, n’a plus la même vocation. Alors, sommes nous en face du déclin d’un principe inéluctable. La Cour européenne des droits de l’homme considère que la liberté d’expression est un des fondements de la société démocratique. En garantissant la clarté du débat démocratique, la liberté de l’expression sous toutes ses formes contribue au respect du principe de prééminence du droit. Néanmoins, cette notion, universelle, immuable, reçoit une interprétation, selon la conjoncture politique, sociale, culturelle pouvant prendre des définitions différentes, selon les groupes, les personnes, les causes défendues. Ce constat est malheureusement véridique. En effet, la Cour de Cassation vient de confirmer par deux arrêts rendus le 20 octobre 2015, les deux décisions du 27 novembre 2013 de la Cour d’Appel de Colmar, condamnant le mouvement BDS
« Boycott, désinvestissement et sanctions » , pour avoir demander de boycotter les produits israéliens.
Le mouvement de boycott a été déclaré illégal, et ses membres ont été condamnés. Ce mouvement est reconnu comme légal dans un grand nombre de pays, y compris aux Etats Unis, ainsi que dans les pays européens. C’est un mouvement pacifique qui prône le boycott des produits provenant d’Israël. Cette condamnation est passée inaperçue. Où sont les défendeurs de la liberté d’expression ? N’est ce pas une atteinte à la liberté d’expression ? Strasbourg, Capital Européenne et bastion des libertés, ou des manifestations anti démocratiques, pour ne pas dire terroristes sont librement autorisées à manifester au nom de la liberté d’expression, reste muet sur ce sujet. Comment est ce possible, alors que le 29 octobre 2015, lors d’un communiquer de presse initié par l’adjointe à la ville, Madame GUNBAY, qui s’autoproclamait comme étant la Dame protectrice et défenderesse des droits, des opprimés, de la liberté d’expression ainsi que de l’ensemble des libertés selon ses propos les droits «Humains » qu’elle soit restée silencieuse ? Dans le même communiquer de presse, elle indiquait être les week-ends, à la Place Kléber, pour écouter et défendre les droits « Humains ».
Le week-end dernier, nous nous sommes rendus sur la parvis de la Place KLEBER, pour pouvoir obtenir son point de vu, sur le sujet. Une fois encore, elle faisait office d’absente. Force est de constater qu’on nous a une nouvelle fois mentit. Madame GUNBAY n’est-elle pas la défenderesse des droits « Humains » ? N’est-ce pas elle, en se réfugiant dernière les droits « Humains », a importé les manifestations de GEZI PARK, à Strasbourg, où bien, médiatiser les élections législatives de Turquie, après qu’elle est fait un dérapage inacceptable pour une élue, sur des questions étrangères, internes et propre à un pays, sans lien avec l’actualité de Strasbourg ? Qu’elle aurait été notre réaction, si l’adjoint au maire d’Izmir, où bien, le Maire de cette ville, venait à importer sur son territoire, les dernières émeutes des banlieues ?
Que dire de Monsieur le Maire de Strasbourg, qui avait fait une sortie remarquable, après le dérapage de son adjointe, en défendant la « Liberté d’Expression ». Pourquoi au nom de la liberté d’expression, il n’a pas critiqué ces deux arrêts de la Cour de Cassation ? Y-a-t-il plusieurs définitions de cette liberté ? Pourquoi, au nom de Strasbourg, Capitale Européenne, nous n’avons aucune réaction de ce dernier ? Boycotter un produit, une personne, une société, un Etat n’est-il pas l’expression d’une forme de liberté ?D’autant plus, que ce boycott, est légitime. Il a été lancé, notamment, pour condamner l’occupation des territoires palestiniens par l’Etat d’Israël et la construction du mur de séparation. Le droit de continuer à faire des appels au boycott des produits d’un Etat qui pratique une politique discriminatoire et ségrégationniste, ne doit pas et ne peut pas être condamner ? Alors on se demande, pourquoi, la ville de Strasbourg ne s’est passé, le porte parole de ce mouvement qui a été bafoué.Strasbourg a manqué l’occasion de démontrer sa fermeté dans sa défense de la liberté d’expression, d’autant plus qu’il existe une règle très importante dans le droit international selon laquelle, une puissance occupante ne peut exploiter les ressources du pays ou de la zone occupée. Or, c’est exactement ce qui se passe dans les territoires palestiniens.
La politique française devient depuis des années maintenant, de plus en plus soumise à des lobbys qui défendent leurs propres intérêts. On laisse de côtés des questions fondamentales et universelles de Liberté au profit d’une politique qui se fait malheureusement en fonction de la pression des uns ou des autres. L’autisme est de mise au profit de groupes de pressions au détriment des principes fondamentaux. Maître Antoine COMTE, Avocat au Barreau de Paris, conseil du mouvement BDS, vient de saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg, pour casser les deux arrêts de la Cour de Cassation et ainsi rétablir le principe de la liberté d’expression. Affaire à suivre