Le prêtre Olivier Maire a été assassiné, lundi en Vendée, dans le nord-ouest de la France, a fait savoir le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dans une publication sur les réseaux sociaux.
L’auteur « présumé » de cet assassinat est Emmanuel Abayisenga, le ressortissant rwandais qui avait reconnu avoir provoqué l’incendie de la cathédrale de Nantes le 18 juillet 2020. À l’époque le ministère refusait de classer l’affaire comme acte terroriste et avait décidé de mettre sous liberté surveillée.
Aujourd’hui un homme s’est donc présenté en milieu de matinée à la brigade de gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre et a dit avoir tué un ecclésiastique. La police a été surpris de voir que l’homme se dénonçant comme le tueur du Père Olivier Maire était celui qui incendiait la cathédrale un an plus tôt.
Selon les dernières informations un corps a été retrouvé à Saint-Laurent-sur-Sèvre, au sein des locaux de la communauté des frères missionnaires montfortains.
Avant de fuir le Rwanda, Emmanuel Abayisenga était un enfant soldat du groupe armé FPR responsable de l’attentat du 6 avril 1994 ayant été le signal déclencheur du génocide contre les Tutsis. Un major rwandais du FPR a d’ailleurs été condamné par la justice belge à 20 ans de prison le 6 juillet 2007 pour avoir rendu possible le massacre des casques bleus belges au printemps 1994.
Comme pour l’incendie de Nantes le ministère de l’intérieur se refuse à ouvrir une procédure pour acte terroriste. En revanche, il a expliqué que « cet étranger n’était pas expulsable malgré son arrêté d’expulsion tant que son contrôle judiciaire n’était pas levé ».
FTU
