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Lutte contre le narcotrafic : La Turquie en tête du palmarès européen

lutte narcotrafic en Turquie

La lutte contre le narcotrafic est une des priorités mondiales et la Turquie n’échappe pas à cette règle. Même si la crise du coronavirus est passée par là pour chambouler les habitudes des trafiquants, les filières s’adaptent aux nouvelles conditions.

Selon « Le rapport européen sur les drogues – Tendances et Evolution – 2019 » de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, « l’Europe représente un marché important pour les drogues, soutenu à la fois par une production domestique et par des trafics en provenance d’autres régions du monde ».

Selon ce rapport, le cannabis reste la substance la plus consommée avec 24.7 millions de consommateurs durant l’année 2019. Les personnes qui ont consommé au moins une fois dans leur vie passent à 91.2 millions au sein de l’Union européenne.

Ensuite, la cocaïne se place en deuxième position avec 3.9 millions de dépendants au cours de la même année alors que ceux qui ont pris au moins une fois dans leur vie cette drogue grimpent à 18 millions.

De plus, les ecstasys ainsi que les amphétamines représentent également des chiffres importants avec 13.7 millions et 12.4 millions respectivement, toutes années confondues.

Ce qui est encore plus inquiétant c’est la consommation chez les jeunes populations de 15 à 34 ans qui représentent 66 à 80% des consommateurs selon la substance.

La Turquie en pointe dans la lutte contre le narcotrafic

En matière de lutte contre la drogue, la Turquie a ratifié plus de cent conventions, y compris des dispositions relatives à la coopération dans le domaine de la lutte contre la drogue avec près de 80 pays.

Dans ce cadre-là, la Turquie mène actuellement une « Stratégie nationale pour la lutte contre la drogue » et un « Plan d’action national pour la lutte contre la drogue » reflétant ainsi sa position globale dans cette bataille.

Selon le rapport relatif à la lutte contre les stupéfiants, publié par le ministre turc de l’Intérieur, Suleyman Soylu, la Turquie a saisi 20165 kilos d’héroïne durant les 5 premiers mois de l’année contre 8624 kilos pour les 27 pays européens, la Grande-Bretagne et la Norvège.

De même, alors que la Turquie a mis la main sur 8 695 605 ecstasys pour la même période, les autres pays en question n’ont saisi que 5 444 451 unités.

Alors que l’Europe reste un des plus grands consommateurs de cannabis, les tentatives d’importation de la résine du cannabis se multiplient chaque jour.

Ainsi, toujours selon les chiffres publiés par Soylu, 42 276 694 plantes de cannabis ont été saisies en 2021 alors que pour la même période l’Europe n’en a détruit que 3 686 482.

Lors de son partage de ces chiffres le 11 juin, le ministre de l’Intérieur s’est amusé à dire que « l’Europe avait du mal à se fournir en substance ».

Il a par ailleurs expliqué que le taux de personnes qui au cours sa vie a pris une substance illégale en Europe était de 28.9% alors que ce taux était réduit à 3.1% pour la Turquie.

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Enfin, il a également précisé que le nombre de décès lié à une prise de substance illégale était de 15 pour un million de personnes en Europe alors que celui-ci était de 6 en Turquie.

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Stratégie de lutte contre les drogues

En septembre 2018, dans le cadre de la « Stratégie nationale pour la lutte contre la drogue », le ministère de l’Intérieur avait publié une application disponible sur les mobiles. Une fois téléchargée, cette application permet à n’importe quel citoyen de dénoncer les dealers anonymement, afin de les protéger.

C’est donc cette application qui a permis de remonter les filières en pistant les « petits dealers » et qui permet à la Turquie de faire des saisis records de substances illégales.