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RDC : Kabila réitère son attachement au dialogue politique

thumbs_b_c_9e1c0b4442aeaf81915d39d33c78de61\r\n\r\nAlors qu’une quarantaine de représentants de l’opposition et de la société civile congolaises tiennent des assises au Sénégal autour de «l’alternance politique en 2016 ».\r\n

Le président congolais, Joseph Kabila, a réitéré, lundi, son attachement au dialogue politique, « seul moyen pour arriver au consensus et régler les divergences».

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Kabila s’exprimait lundi devant les deux chambres du Parlement congolais réunies en congrès.

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« Ce n’est pas par la violence que nous règlerons nos divergences. Ce n’est pas non plus des Nations Unies, de l’Orient ou de l’Occident que viendront les solutions à nos problèmes, mais plutôt de nous-mêmes et par le dialogue entre les Congolais et les Congolaises mus par la fibre patriotique », a déclaré le chef de l’Etat.

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Kabila n’a, toutefois, pas annoncé de date précise pour le démarrage effectif du dialogue et s’est contenté d’affirmer que ce sera « à brève échéance ».

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Il a, en outre, rappelé que  l’objectif de ce dialogue est de « trouver des solutions consensuelles aux questions majeures qui minent le processus électoral et d’ouvrir la voie à des élections crédibles et apaisées.»

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Se penchant sur la question du coût des élections, évalué à environ 1.2 milliards USD, un des problèmes auxquels les autorités se retrouvent confrontées, Kabila s’est déclaré « persuadé que l’option à lever sur les modalités de vote prévues par l’article 47 de la loi électorale à savoir, soit le vote par bulletin à papier soit le vote électronique, pourrait contribuer à réduire substantiellement le coût des opérations électorales ».

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Les députés de l’opposition ont, de leur côté, annoncé, lundi matin, qu’ils ne prendront plus part aux activités parlementaires, estimant que « tout tourne en faveur du régime Kabila dans la perspective de le maintenir au pouvoir au-delà de 2016 », selon une déclaration à la presse de Juvénal Munubo président du groupe Union pour la nation congolaise (UNC-opposition).

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Une importante délégation de l’opposition et de la société civile congolaises tient, de son côté, depuis samedi des assises dans l’île de Gorée au Sénégal afin de discuter de « l’alternance politique en RDC en 2016 ».

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La finalité de ces assises qui prennent fin, lundi, selon une déclaration à Anadolu de Bruno Mavungu, secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UPDS- principal parti politique d’opposition en RDC) est d’«échanger autour des moyens d’assurer une alternance politique pacifique dans le pays ».

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Cette rencontre, est vue du mauvais œil du côté du gouvernement qui évoque « une source d’inquiétude réelle ».

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Le porte-parole du  gouvernement congolais, Pascal Mendé, avait déclaré dimanche à la presse que « ce forum organisé par des étrangers vise à mener les gens dans la rue alors qu’il y a un dialogue politique qui se prépare en vue de discuter de toutes les questions électorales ».

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Depuis l’invalidation du calendrier électoral ( qui devait commencer en octobre 2015 et se terminer avec  présidentielle en novembre 2016) par la Cour constitutionnelle en septembre, la tension est montée d’un cran en RDC.

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Un grand flou règne, désormais, sur les échéances électorales, d’autant plus que plusieurs entraves liés notamment aux questions de financement et de fichier électoral se posent face à la tenue dans les délais des scrutins.

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Pour répondre à toutes ces questions et trouver des solutions consensuelles, Kabila, avait convoqué un dialogue national  (qui devait démarrer mi-novembre), option qu’une grande partie de l’opposition a, aussitôt, rejeté soupçonnant le chef d’Etat de chercher des « subterfuges, pour se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat  constitutionnel qui prend fin en décembre 2016.