Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi que la pression américaine sur la Turquie concernant l’achat des systèmes de défense antiaériens russes S-400 n’affectera pas la livraison effective de la Turquie.
Au Forum économique de Saint-Pétersbourg M. Poutine a déclaré:
« Pour autant que je sache, le président Recep Tayyip Erdoğan, est assez difficile à persuader ou de faire pression sur lui. Au contraire, cela encouragera simplement Erdoğan qui ne fera pas de compromis lorsqu’il s’agit de protéger les intérêts nationaux. «
Poutine a déclaré que la Turquie n’était pas le premier membre de l’OTAN à acheter des systèmes de défense russes et que ce ne sera pas le dernier.
Poutine a aussi critiqué les États-Unis pour retarder volontairement la livraison des avions de combat F-35 à la Turquie.
Poutine a déclaré ;
« J’ai du mal à expliquer la pression qui est mise en place, une telle attitude envers la Turquie est injuste. »
Un comité du Sénat américain a adopté jeudi une proposition législative sur la défense. Ce projet de loi comprend des mesures visant à empêcher notamment la Turquie d’acheter les avions F-35.
La modification de la nationale Defense Autorisation Act (NDAA), par le sénateur démocrate Jeanne Shaheen et le sénateur républicain Thom Tillis, a pour but retiré la Turquie du programme F-35, en raison de l’arrestation du citoyen américain Andrew Brunson en Turquie pour ses liens avec Güleniste (FETÖ), responsable de la tentative de putsch du 15 juillet 2016.
Le projet de loi a également discuté de l’accord entre la Turquie et la Russie sur l’achat des missiles anti-aériens S-400. Le S-400 est un système avancé de défense aérienne capable de tirer à la fois des missiles intercontinentaux, sur des avions de combat et des drones.
En réponse à la loi sur le Sénat des États-Unis, le ministère turc des affaires étrangères a déclaré que cette mascarade politique américaine avait pour unique but de mettre la pression sur la Turquie pour qu’elle abandonne son accord sur le système de défense S-400 avec la Russie.
Si les États-Unis s’entêtent à vouloir diriger les décisions du gouvernement turc sur sa défense et ses intérêts nationaux, la Turquie pourrait très bien acheter des avions russes.
Source : DS
Ramazan Calli