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Trump et sa volonté d’un coup d’État au Venezuela

Selon des responsables américains et un ancien commandant militaire vénézuélien qui ont participé aux pourparlers, l’administration Trump a tenu des réunions secrètes avec des officiers militaires rebelles du Venezuela au cours de l’année écoulée pour discuter de leurs plans pour renverser le président Nicolás Maduro.

La mise en place d’une chaîne clandestine avec les putschistes au Venezuela a été un pari important pour Washington, étant donné sa longue histoire d’intervention secrète en Amérique latine. Beaucoup dans la région dénoncent l’intervention des États-Unis qui ont soutenu des rébellions, des coups d’État et des complots antérieurs dans des pays comme Cuba, le Nicaragua, le Brésil et le Chili et de fermer les yeux sur les abus commis pendant la guerre froide.

La Maison-Blanche, qui ne nie pas son interventionnisme, a déclaré qu’il était important de «dialoguer avec tous les Vénézuéliens qui manifestent un désir de démocratie» pour «apporter des changements positifs dans un pays qui a souffert tellement sous Maduro. »

Mais l’un des commandants militaires vénézuéliens impliqués dans les pourparlers secrets n’était guère une figure idéale pour aider à restaurer la démocratie.

Lui et d’autres membres de l’appareil de sécurité vénézuélien ne sont des défenseurs de la démocratie bien au contraire car ils avaient été accusés par Washington d’un large éventail de crimes graves, notamment d’avoir torturé des critiques politiques, emprisonner des centaines d’opposants politiques, blessés des milliers de civils, d’avoir fait des trafics de drogue et d’avoir collaboré avec les forces armées révolutionnaires de Colombie, les FARC, faisant partie de la liste des États-Unis sur les organisations terroristes.

Les responsables américains ont finalement « officiellement » décidé de ne pas aider les conspirateurs, et les projets de coup d’État ont été « bloqués ».

Les États-Unis convoitent le pétrole vénézuélien

Avoir de l’énergie sous son sol pourrait être une manne financière, mais en réalité c’est un cauchemar si les entreprises États-uniennes ou occidentales n’en détiennent pas les droits d’exploitation.

Les États-Unis sont intervenus où fait pression via des embargos sur plusieurs pays ayant du gaz ou du pétrole sous leur sol, comme en Afghanistan (gaz), Irak (Pétrole), Syrie (Pétrole et Gaz), Libye (Pétrole), embargo Iran (Pétrole et Gaz), embargo Russie (Gaz), Venezuela (Pétrole).

Une zone géographique en forme de ceinture est-ouest, située dans le nord du bassin de l’Orénoque vénézuélien a pour nom, « Ceinture de l’Orénoque », sa surface est de 55 314 kilomètres carrés. Elle s’étend sur le territoire des États d’Anzoátegui, de Monagas et de Guárico. Elle recèlerait au moins 1 360 milliards de barils de pétrole liquide lourd et extra lourd, dont au moins 17 % économiquement exploitables (235 milliards de barils).

À l’opposé du montant des réserves vénézuéliennes publiées par l’EIA (77,2 milliards de barils en janvier 2005), correspondant aux données publiées par l’OPEP (78 milliards), le Venezuela déclare des réserves colossales de 315 milliards de barils, dont 235 situés dans la ceinture de l’Orénoque, soit au total près de 44 milliards de tonnes, ou plus ou moins 20 % des réserves mondiales.

Fin 2009, des estimations américaines faisaient état de 1 360 milliards de barils de pétrole contenus dans le sous-sol du pays, dont 514 milliards techniquement exploitables (un peu plus de 70 milliards de tonnes), soit plus du tiers des réserves de pétrole de la planète.

Ces différences entre chiffres de l’EIA et l’estimation vénézuélienne tiennent notamment à la question d’inclure ou non le pétrole lourd vénézuélien dans les chiffres publiés. Selon les dernières estimations de l’OPEP (fin 2010), les réserves prouvées en pétrole du pays atteindraient 296,50 milliards de barils ce qui le place à la première place mondiale devant l’Arabie saoudite.

 

Fatih Tufekci

Source: NYT

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