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L’ORIW présente son rapport de l’islamophobie 2017/2018

L’ORIW, « Organization Racisme Islamophobia Watch », est une organisation qui travaille avec des experts et des avocats afin de lutter contre l’islamophobie et le racisme dans les pays francophones. Elle a été mise en place en octobre 2013 afin de lutter contre les discriminations et les actes islamophobe qui augmentent progressivement aujourd’hui à cause de l’influence des partis politiques, des médias, des préjugés et peurs dans la société.

Compte tenu de toutes ces idées et actions, ORIW veut aider et soutenir les gens moralement et juridiquement dont les valeurs de vie sont en danger à cause des actions racistes ou islamophobes dans les pays francophones (France, Belgique, Suisse).

Parmi ses champs d’actions, elle publie des rapports, mensuels, trimestriels et annuels afin de rappeler à quel point l’islam, les musulmans, l’immigration prend de la place. Dans son dernier rapport, ORIW revient sur le sujet d’actualité jour pour jour.

Voici la conclusion du rapport consultable sur le site de l’ORIW. 

L’islamophobie est un sujet qui concerne 1,7 milliards de personne dans le monde. Nous avons observé qu’au jour d’aujourd’hui les actes islamophobes ne cesse de faire le jour dans le monde entier. S’ajoutant à cela, l’Islam est devenu un sujet politique, malgré tous ces actes outrageux et cruels envers cette population avec la seule raison qui revient à l’idée d’islamofascisme. Les actes contre ces personnes font d’elles des victimes des agissements de la société d’où leur intégration n’est tout simplement pas possible et cela étant par le rejet de ces antisémites déraisonnables par leurs actions. Nous avons pu étudier par la partie des épisodes raciste de ce rapport, sans prendre en compte les actes qui ont eu lieux sans être déclarés aux médias, qu’ils sont non seulement variés et considérables.

Nous constatons une normalisation du racisme anti musulman par le muslimpost, l’Eddition 2016 du rapport européen sur l’Islamophobie a été publiée en mars dernier. Il regroupe les données sur les sujets, fournies par des ONG et des chercheurs de vingt-sept pays et montre une normalisation du racisme antimusulmans à travers le continent.

Globalement pour les 8 premiers mois de 2017: 82 actes anti-musulmans contre 134 en 2016 pour la même période, soit 38,8 % en moins. Sur les 51 actions, 42 ont touchées des lieux de cultes. Ces chiffres ne reflètent pas la réalité, car nombre de responsables de lieux de culte ou tout simplement de citoyens français de confession musulmane sont encore réticents pour se rendre dans les commissariats ou gendarmeries pour déposer plainte. Ces baisses s’expliquent aussi par la mise en place d’une politique de sécurisation des lieux de culte par les pouvoirs publics (telle la vidéo de surveillance).

Lors d’un débat public organisé en Espagne, l’ancien Premier ministre a évoqué « un problème » entre la France et l’islam et les musulmans. Il ajoute : « Tous les pays souffrent d’une crise d’identité, d’identité culturelle », a expliqué Manuel Valls lors d’un débat filmé à Barcelone. »

Selon une étude américaine Du Pew Research Center, considéré comme une référence pour ses recherches en matière de démographie religieuse, la population musulmane va augmenter en Europe d’ici 2050, même sans immigration. Pour la France, Pew estime que les musulmans représentent actuellement 8,8 % de la population – une légère hausse comparée aux 7,5 % de sa précédente étude, en 2011. En fonction de l’importance de l’immigration, l’étude prévoit un chiffre compris entre 12,7 et 18 % en 2050, soit un nombre total de musulmans allant de 8,6 à 13,2 millions dans l’Hexagone. Le Président Emmanuel Macron va aider les musulmans de France à mieux restructurer l’organisation du culte musulman. Ce qui est une bonne nouvelle pour les musulmans.

Voici quelques chiffres publiés le 1er février 2018, par Telquel :

« Après un très net recul en 2016, le bilan dressé par le ministère français de l’Intérieur fait apparaître une nouvelle décrue l’année dernière, avec 950 faits recensés (-16 % sur un an). En 2015, dans le sillage des attentats jihadistes de janvier et novembre, ce total avait dépassé le seuil symbolique de 2.000 actes.”

Ces actions (violences, incendies, dégradations…) et menaces (propos, inscriptions, courriers injurieux, etc.) correspondent aux faits ayant donné lieu à une plainte ou à un signalement à la police.

Dans le détail, ce sont les actes anti-musulmans qui ont connu la plus forte baisse (-34,5 %, avec 121faits), indique le ministère de l’Intérieur. Les actes racistes au sens strict (hors actes antisémites et antimusulmans) ont connu un repli moindre (-14.8 %, avec 518 faits) tout comme les faits antisémites (-7.2 % avec 311 actes).

« Cette baisse globale ne doit cependant pas masquer l’augmentation des faits (…) d’actions violentes », celles qui obligent policiers et gendarmes à intervenir, déplore toutefois le ministère de l’Intérieur. De fait, les actions violentes dirigées contre les minorités sont toutes en hausse, particulièrement celles dirigées contre les musulmans (de 67 à 72) et contre les juifs (77 à 97).

Les atteintes aux lieux de culte en baisse de 7,5 %

S’agissant des atteintes aux lieux de culte et sépultures, le bilan 2017 dressé par le ministère de l’Intérieur est là encore contrasté. L’Intérieur se satisfait certes d’une évolution positive : pour la première fois depuis 2008, les atteintes aux édifices religieux et aux sépultures s’affichent globalement en repli de -7,5 %, avec 978 faits recensés. Les lieux chrétiens restent très majoritairement ciblés (878 faits) même s’ils le sont bien moins qu’en 2016 (-7,5 %). Le mouvement est similaire s’agissant des atteintes aux mosquées et aux cimetières musulmans (-15 %, avec 72 faits), selon le bilan officiel. Mais pour les lieux juifs, la tendance est tout autre avec une hausse de 22 % des atteintes entre 2016 et 2017, même si leur nombre en valeur absolue reste marginal (28).