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Benallagate: qui sont les menteurs?

Le président français Emmanuel Macron a déclaré assumer la responsabilité concernant l’affaire Benalla.

Le chef de l’État, mardi soir, face aux députés de sa majorité et aux membres de son gouvernement, a indiqué ;

« C’est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla, c’est moi qui ai confirmé la sanction ».

L’hexagone est agité depuis près d’une semaine par l’affaire dite Benalla, du nom d’Alexandre Benalla, chargé de la sécurité du président Emmanuel Macron.

 

Ce chargé de mission de l’Élysée est placé sous les projecteurs depuis que le journal Le Monde a révélé jeudi une vidéo montrant qu’il s’était livré à des violences sur des manifestants alors qu’il y assistait aux côtés des forces de l’ordre en tant que simple observateur et n’était nullement habilité à participer aux opérations de police sur place.

 

Il avait été sanctionné par une mise à pied de quinze jours en mai dernier sans qu’aucun signalement n’ait été fait au parquet concernant les violences.

Après plusieurs jours de silence, le président Macron a indiqué aux députés de sa majorité que «s’ils cherchent un responsable, le responsable c’est moi et moi seul», avant d’ajouter «ce qui s’est passé le 1er mai a été pour moi une trahison».

 

Plus tôt dans la journée déjà, Patrick Strzoda, chef de cabinet du président avait reconnu avoir lui-même pris la sanction disciplinaire de mise à pied d’Alexandre Benalla sans en aviser le président de la République au préalable, ce qui est en contradiction avec les dires du chef de l’État.

 

Autre surprise dans l’affaire Alexandre Benalla. Alors qu’il avait assuré, sous serment devant la commission d’enquête de l’Assemblée, que l’employé de l’Elysée avait assisté à des réunions de travail durant la période de la mise à pied décidée par la présidence, le directeur de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris, Alain Gibelin, a fait marche arrière mardi 24 juillet, au lendemain de son audition.

 

Dans une lettre adressée à la présidente de la commission, Yaël Braun-Pivet, il assure qu’il aurait mal compris la question de Marine Le Pen, expliquant avoir entendu que la députée Rassemblement national (RN) évoquait la période allant du 1er mai au 18 juillet, et non celle de la suspension de Benalla, du 2 au 18 mai. L’élue du Pas-de-Calais a pourtant répété à trois reprises les dates exactes au haut fonctionnaire qui, à chaque fois, a acquiescé et confirmé la présence de Benalla à des réunions de travail durant cette période.

 

La présence du président français n’était pas annoncée aux parlementaires de la majorité qui se réunissaient pour faire un bilan annuel, a expliqué la Secrétaire d’État, Marlène Schiappa en évoquant une «surprise».

 

Fatih TUFEKCI