MEDYATURK | Publié le . Mis à jour le

Nouvelle politique sécuritaire d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a prononcé un discours, sur la politique de sécurité, ce mercredi à 15 heures au palais de l’Elysée devant quelques 500 invités dont les directeurs départementaux de la police, les commandants de groupement de gendarmerie, les préfets et les principaux cadres du ministère de l’Intérieur.

Le président a annoncé qu’il ne soumettrait pas lui-même au Conseil constitutionnel la nouvelle loi antiterroriste qui sera en vigueur après l’état d’urgence. » Je ne prendrai pas la décision de déférer cette loi devant le Conseil constitutionnel » estimant que « la qualité du travail a permis d’aboutir à un texte pleinement satisfaisant «  a-t-il dit.

Certains hommes politiques, comme l’ancien premier ministre de Hollande avait suggéré au Président de « soumettre au Conseil constitutionnel »la nouvelle loi. Il a, par ailleurs, indiqué que « 13 attentats ont été déjoués depuis le début de l’année » en France avant d’ajouter que l’état d’urgence « était efficace au début mais ne suffit plus à déjouer certains attentats ».

Lutte contre la radicalisation

La lutte contre la radicalisation sera un point important dans la politique de sécurité du gouvernement. Ainsi, la réunion du comité interministériel, prévu pour le mois de décembre, devra arrêter « le nouveau plan national contre la radicalisation, en dressant une liste des territoires qui feront l’objet d’une surveillance spécifique ».

Selon les explications du Président de la République, le plan pourra prendre plusieurs formes. Pour concrétiser ces formes, Emmanuel Macron a donné des exemples concrets.

D’une part, « des plans d’action pourront être établis par les préfets dans leurs départements », a-t-il précisé.
Par ailleurs, le chef de l’état voudrait impliquer « tous les services de l’Etat dans ce nouveau dispositif pour prévenir les menaces et mettre en place des organisations pour identifier les comportements les plus à risques ».
Enfin, Emmanuel Macron a insisté que la « coopération entre les forces de l’ordre, les services de l’Etat et les magistrats ».

La Police de Sécurité Quotidienne

Outre ces mesures, la président de la République a annoncé la mise une police d’une sécurité quotidienne en précisant (PSQ) que « cela n’avait rien à avoir avec la police de proximité », initiée par Lionel Jospin, ancien premier ministre en 2002.
Sans donner de détail, le chef de l’Etat a précisé qu’une concertation débutera dès le lundi prochain, pour une entrée en vigueur début 2018.

Étrangers sans titre de séjour

Suite à l’attaque au couteau d’un terroriste en situation irrégulière, à Marseille, qui a fait une victime, Emmanuel Macron souhaite désormais que les personnes « n’ayant pas de titre de séjour soient exclus de manière intraitable »  tout en accueillant de « manière exigeante et conforme à nos valeurs les réfugiés et personnes en règle » a-t-il fait savoir.

Fatih KARAKAYA