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Perquisition au Front National

Une nouvelle perquisition a eu lieu ce lundi au siège du Front national à Nanterre (Hauts-de-Seine) dans le cadre de l’affaire des soupçons d’emplois fictifs d’assistants au Parlement européen.

Marine Le Pen, députée européenne, est en effet accusée d’avoir mis en place tout un système croisé pour contourner l’interdiction d’embaucher ses proches au Parlement de Strasbourg, en les faisant embaucher par des collègues. Ces derniers sont par ailleurs soupçonnés d’avoir travaillé aux campagnes du FN en France plutôt qu’au développement de l’action européenne.

L’Olaf (organisme anti fraude de l’Union Européenne) avait été saisi en mars 2015 par le président du Parlement européen, Martin Schulz. Selon le rapport de l’Olaf, la députée européenne a reconnu avoir salarié fictivement son garde du corps, Thierry Légier, pour «régulariser des salaires et charges». Dans le détail, Marine Le Pen «a reconnu d’une part que les bulletins de salaire établis sur la période d’octobre à décembre 2011 pour un montant de 41 554 euros n’ont jamais été payés au bénéficiaire indiqué, Thierry Légier, et que d’autre part elle n’avait pas employé M. Légier pendant ces trois mois», est-il indiqué dans les extraits publiés.

Terminé en juillet 2016, le rapport de l’Olaf a été transmis au président du Parlement européen et épingle également un second cas de salaire injustifié concernant l’assistante parlementaire de la candidate FN, Catherine Griset. L’assemblée européenne en a pris acte, et a commencé depuis mi-février à recouvrer effectivement les sommes versées (environ 340 000 euros au total), en amputant de moitié la paye de Marine Le Pen.

Par Mustafa Y.