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L’Agence Anadolu une nouvelle fois cible d’un article diffamatoire

agence anadolu SG-CIPDR

Dans son édition du 28 avril, l’Agence de Presse Française (AFP), (semi-officielle), a diffusé un dépêche très partiale, et qui détourne le cours des évènements, concernant les attaques faites par Paris et qui ont visé, la veille, l’Agence Anadolu (AA).

Cette dépêche a été rapidement reprise par plusieurs médias nationaux grâce à un titre fallacieux: « la Turquie s’en prend à la France après des critiques contre son agence de presse ». Une vision très personnelle de la vérité, et une déformation claire des évènements.

Il faut dans un premier temps rappeler que l’Agence Anadolu et le chef de communication de la présidence turque, Fahrettin Altun, n’ont fait que répondre aux attaques injustifiées et diffamatoires à l’encontre de l’Agence.

Dans sa publication, Le Figaro accuse à demi-mot l’Agence Anadolu d’avoir osé répondre au Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (SG-CIPDR), qui l’accusait, sur Twitter, de propager des fake-news sur l’islamophobie en France.

L’Agence Anadolu diffuse ses dépêches dans 13 langues et respecte scrupuleusement la déontologie journalistique. Elle donne par ailleurs la possibilité à des universitaires, journalistes, et autres académiciens, de publier des tribunes dans lesquelles ils analysent et donnent leur opinion concernant ce qui se passe dans le monde, comme en France.

Pourquoi la France ne réagit pas aux médias anglosaxons ?

De nombreuses institutions internationales et nationales alertent sur les conditions des musulmans en France et les lois de plus en plus liberticides, et des tribunes ont été publiées dans toute la presse internationale pour justement critiquer et alerter sur les dérives islamophobes de l’exécutif français.

À l’instar de nombreux acteurs musulmans et non musulmans en France, l’organisation de défense des droits humains, Amnesty International a notamment fustigé le « contexte de discours stigmatisant relatif aux personnes musulmanes et à l’islam » et a fait part de « sa crainte que cette loi ne soit appliquée de façon discriminatoire ».

De même, le Rapporteur général de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) sur la lutte contre le racisme et l’intolérance, Momodou Malcolm Jallow (Suède, GUE), a vivement critiqué le projet de loi contre le « séparatisme ».

En se basant sur ces rapports d’experts internationaux et d’intellectuels français, l’Agence Anadolu a couvert ces événements de manière rigoureuse et donné la parole à des personnalités compétentes pour s’exprimer sur le sujet.

Diabolisation de la Turquie

Le gouvernement français, à travers son CIPDR, pense-t-il qu’en diabolisant la Turquie, il va rallier un plus grand nombre de citoyens à sa cause ?

Pourquoi seule l’Agence Anadolu est attaquée par Paris alors même que des médias du monde entier se sont inquiétés de la montée de l’islamophobie dans l’hexagone?

Le CIPDR a-t-il dénigré sur les réseaux sociaux, la presse anglo-saxonne, qui elle aussi, diffuse des tribunes sur le même sujet ?

À noter enfin que l’AFP affirme indirectement que l’Agence Anadolu n’est qu’un organe de propagande pour le président Erdogan et avance que ses journalistes publient « des tribunes et analyses à charge contre les pays avec lesquels la Turquie a de mauvaises relations ».

Là encore, le traitement médiatique du travail de l’agence officielle turque, est délirant.

Anadolu va continuer à informer

Les journalistes et correspondants français de l’Agence Anadolu sont libres de choisir leurs sujets et écrivent en toute liberté, sur les thématiques qu’ils jugent pertinentes, indépendamment de toute pression ou considération politique.

Depuis 1920, date de sa fondation, l’Agence Anadolu s’est attachée à fournir un travail de qualité et aucune intimidation, aucune tentative de diabolisation ne l’empêcheront de continuer de travailler efficacement.

Anadolu est reconnue dans le monde comme étant une source d’information fiable et sérieuse et continuera de traiter tous les sujets de manière professionnelle, y compris lorsque des États sont impliqués dans la discrimination et l’oppression des minorités.

La France ne peut pas entacher la réputation d’une agence de presse, tout en se posant en grand défenseur de la liberté d’expression.

La presse doit être libre. Partout.