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Pourquoi les banlieues ne s’intègrent pas aux gilets jaunes ?

Les banlieues se sont volontairement mis à l’écart des manifestations des gilets jaunes. Ne sont-ils pas touchés par les mêmes difficultés de la société ?

Non, les banlieues ont les mêmes soucis et difficulté que les Français. La raison est que les banlieues sont abandonnées par les politiques, ils se considèrent comme des Français de seconde zone. Le président de la République, Emanuel macron a notamment écarté d’un revers de la main les recommandations du rapport rédigé à sa demande par Jean-Louis Borlo. En lieu et place il a préféré mettre en place la police de sécurité du quotidien et le dédoublement des classes de CP.

Ironiquement, avec ses deux mesures c’est sûr que les logements sont plus propres, il y a le plein-emploi, les transports en commun ont augmenté, les trafiquant de drogues se sont mis à faire du bénévolat dans les hôpitaux, les chiens dangereux ont été remplacés par des caniches qui font des défilés de mode, et que tous les élèves ont intégrés des écoles d’ingénieurs.

Pour être sérieux, cela fait des années que les cités son « gilet jaune ». Quand certains subissaient des bavures le reste de la France étaient les premiers à prendre la défense des policiers sans même connaitre le fond des affaires. Quand ils demandaient de cesser les amalgames entre eux et « les délinquants profiteurs du système » le reste de la France se moquaient d’eux. Lorsqu’ils criaient aux ras-le-bol du traitement de l’information notamment sur BFMTV, et enquête exclusive sur M6 avec Bernard de la Villardière, nous étions les premiers à leur demandé de jouer les victimes.

Depuis le 17 novembre les gilets jaunes sont dans les rues et ils dénoncent quoi ?

« Arrêtez de faire l’amalgame entre les gilets jaunes et les casseurs », « les policiers nous frappent, nous gaz, nous jettent des flash-balls alors que nous n’avons rien fait », « les policiers nous arrêtent sans raison », « la presse prend le parti du gouvernement et tourne en boucle les voitures brûlées, BF-menteur ».

Personne ne les a jamais écoutés. Tous les médias et politiques auraient bien aimé que les banlieues participent car une fois de plus ils les auraient rendus responsable de tous les débordements.

 

Tufekci Fatih