MEDYATURK | Publié le . Mis à jour le

Nouveau cas d’apologie de terrorisme

Un jeune homme de 19 ans sera présenté vendredi devant le tribunal correctionnel de Carcassonne (sud de la France), en comparution immédiate, pour apologie du terrorisme, en lien avec les récents attentats de Carcassonne et Trèbes, ont relayé vendredi les médias locaux.

Cette annonce a été faite jeudi soir par la procureure de la République de Carcassonne, Florence Galtier, lors d’une conférence conjointe tenue avec la ministre de la justice française Nicole Belloubet à Carcassonne, a rapporté le quotidien régional la Dépêche du Midi.

Le jeune homme originaire de Perpignan (Sud), interpellé mercredi à son domicile à Narbonne (Sud de la France), s’était réjoui sur sa page Facebook, des attentats de Carcassonne et Trèbes, de vendredi dernier, qui ont fait quatre morts et trois blessés, regrettant « qu’il n’y ait pas eu plusieurs morts », d’après le même média.

Lors de ce point de presse, la ministre de la justice Nicole Belloubet a insisté, pour sa part, sur « la fermeté de l’état ».

« Nous voulons absolument faire en sorte que des propos d’incitation à la haine ou au racisme ne paraissent pas sur internet », a-t-elle dit, cité par le journal d’informations 20 minutes.

Peu après les attentats, Stéphane Poussier l’ex-candidat de la France Insoumise (FI) aux législatives, avait été condamné à un an de prison avec sursis après avoir publié trois tweets se félicitant de la mort du gendarme Arnaud Beltrame, tué après s’être substitué à un otage à Trèbes, selon les médias locaux.

Une militante vegan avait également été condamnée, jeudi, à sept mois de prison avec sursis pour avoir publié, elle aussi, un message glaçant, se réjouissant de la mort à Trèbes, du chef boucher, Christian Medves, 50 ans, une des victimes.

« Ben quoi, ça vous choque un assassin qui se fait tuer par un terroriste ? Pas moi, j’ai zéro compassion pour lui, il y a quand même une justice », avait écrit cette militante « vegan » sur sa page Facebook, trois jours après sa mort.

Pour rappel, vendredi 23 mars, Radouane Lakdim, 26 ans, a d’abord tué le passager d’une voiture avant de prendre pour cible des policiers qui faisaient un footing, blessant l’un d’entre eux à l’épaule.

L’assaillant s’est ensuite dirigé dans un supermarché de Trèbes (sud -ouest), où il a pris en otage plusieurs personnes.

Le boucher du magasin ainsi qu’un client ont également été abattus par l’assaillant, d’origine marocaine, qui se revendiquait de Daech et qui réclamait la libération de Salah Abdesslam, seul survivant du commando des attentats de Paris et qui avaient fait 130 morts et 400 blessés dans la capitale française le 13 novembre 2015.

Lakdime a finalement été abattu par les forces de l’ordre qui ont ainsi mis fin à une prise d’otages de plus de trois heures.

Daech avait revendiqué, quelques heures plus tard, l’attaque via son organe de propagande en expliquant que celle-ci a été menée par un «soldat».

Fatih KARAKAYA
Source AA