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Enquête contre des futurs juges racistes

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Le parquet de Bordeaux a ouvert une enquête suite à des propos xénophobes formulés au sein de l’École nationale de la Magistrature (ENM), a rapporté Mediapart.

Dans un article précédent, le média d’investigation avait rapporté que des « inscriptions racistes » ont été trouvées dans un document partagé à la mi-avril par les étudiants de la dernière classe de l’école, ceux-ci s’apprêtant à devenir des magistrats de la République Française, dès le mois de septembre.

Le document comportait notamment des propos xénophobes tels que « la France aux français », « dehors les arabes », « votez Le Pen », ou « oh lala encore une racaille », note le média français rapportant ensuite que l’ENM a, sans tarder, saisi les autorités judiciaires compétentes :

« Sollicitée par Mediapart, la direction de l’École nationale de la magistrature réfute tout laxisme. D’après nos informations, confirmées par le parquet de Bordeaux, l’école a en effet, dès le 15 avril, saisi le procureur sur la base de l’article 40 pour lui signaler ces inscriptions à caractère raciste. Une enquête a été ouverte et confiée à la Direction centrale de la police judiciaire de Bordeaux (DCPJ) le lendemain », note le média d’investigation.

L’ouvre d’une minorité

Mediapart précise également que 230 des 309 étudiants de la promotion ont pris part à la rédaction du document visant à y apposer anonymement sa note personnelle d’examen afin d’établir un classement et ainsi tenter de prévoir leur premier poste d’affectation.

Les constatations du média en ligne mènent à penser que les propos racistes en question avaient été formulés par un étudiant ou un petit nombre d’étudiants et que celles-ci n’impliquent pas l’immense majorité d’entre eux.

Mercredi 21 avril, 132 auditeurs signent une tribune pour se désolidariser, mais aussi pour faire pression sur l’administration.

Le but : « Inciter la direction à avoir un message plus ferme et montrer qu’il n’y a pas d’impunité » face à la xénophobie au sein de la Magistrature, précise encore Mediapart ajoutant que la direction de l’ENM « compte en effet sur l’enquête pour parvenir à sanctionner les auteurs des propos avant qu’ils ne prennent leur poste de magistrat en septembre ».