Le gouvernement allemand a officiellement annoncé la liste des États et des organisations internationales invités à participer à la conférence de Berlin sur la crise libyenne. De toute évidence celle-ci réserve quelques surprises.
Les pays présents à la conférence de Berlin
Ainsi, le Conseil du gouvernement allemand a rendu public les pays et organisations qui participeront à la Conférence de Berlin.
Tout d’abord, le Groupe des cinq membres permanents du Conseil de sécurité seront présents. La présence du président Donald Trump n’a pas encore été confirmée. Évidemment la Russie ainsi que ainsi que le Royaume Uni et la Chine seront de parties. De même, la France qui soutiennent le général à la retraite Khalifa Haftar, participera à la conférence.
En outre, l’Allemagne, la Turquie, l’Italie, ainsi que l’Égypte et les Émirats soutiens de Haftar, participeront à la conférence.
De son côté, l’Algérie n’avait pas été conviée à la conférence malgré ses longues frontières avec la Libye (environ un millier de kilomètres). En raison de la crise après la démission du président Abdelaziz Bouteflika, la situation de ce pays était incertain. Après l’élection du président Abdel Majid Tebboune, son pays a été invité à la conférence de Berlin. D’ailleurs, la Turquie, la Russie, l’envoyé des Nations Unies, Ghassan Salamé, ainsi que le gouvernement libyen ont soutenu cette présence.
D’autre part, le Congo pourra s’asseoire à la table des négociations avec une décision de dernière minute. En effet, l’Union africaine a mandaté son président, Dennis Sassou Angesso, il y a trois ans, pour présider un comité de haut niveau sur la crise libyenne. Brazzaville cherche par ailleurs, à accueillir, le 25 janvier, une réunion africaine consacrée à la crise libyenne. Et c’est dans cette perspective que le ministre congolais des Affaires étrangères a visité plusieurs pays, dont l’Algérie et l’Égypte.
Les parties au conflit en Libye
En revanche, plusieurs critiques ont été adressées pour ne pas avoir invité les deux parties au conflit libyen. En effet, les premiers concernés par la résolution de la crise ont failli être absentes. Mais, Fayez al-Sarraj, président du Conseil présidentiel du gouvernement libyen internationalement reconnu, et le seigneur de guerre, Khalifa Haftar, participeront à la conférence de Berlin.
De plus, les Nations Unies, l’Union Européenne, l’Union Africaine, ainsi que la Ligue Arabe contribueront à l’appel de paix.
Pays absents à la conférence de Berlin
Bien que la Tunisie soit voisin le plus touché par la guerre en Libye, elle n’a pas été invitée. Il faut rappeler que ce pays dispose partage près de 500 km de frontières avec la Libye. Malgré l’insistance de la Turquie sur sa présence, la chancelière allemande, Angela Merkel, n’a pas invité le président tunisien, Kaïs Saïed. En revanche, elle a proposé au président tunisien de visiter son pays. Ce qui a incité l’ambassadeur de Tunisie à Berlin, Ahmed Blade, à exprimer « le grand étonnement et la surprise » de son pays face à la décision de « l’exclure » de la conférence.
Comme attendu, le Qatar ne pourra pas partager son avis lors de la conférence de Berlin. Ce pays soutient le gouvernement libyen d’entente nationale. Et malgré l’insistance de la Turquie sur sa présence pour faire l’équilibre face aux pays soutenant Haftar et qui participent à la conférence de Berlin, le Qatar n’a pas été convié. Le ministre qatari des Affaires étrangères, Al Thani, a expliqué que l’exclusion de son pays peut être due à des considérations propres au pays hôte ou aux Nations Unies.