Un comité parlementaire sur les droits des animaux propose de créer la « police des animaux ». Il doit empêcher les violations des droits des animaux. La Turquie est préoccupée par le bien-être des animaux car les chiens et les chats errants sont régulièrement maltraités.
Les abus envers les animaux font de plus en plus la une des journaux et le thème du bien-être des animaux devient de plus en plus important dans l’agenda politique. C’est pourquoi un comité parlementaire sur les droits des animaux a été créé. Il envisage maintenant de créer un service spécialisé dans la police.
Le président de la Commission, Mustafa Yel, a annoncé que le gouvernement proposerait la création de la « police des animaux ». Il doit pouvoir intervenir rapidement en cas de maltraitance animale. En outre, d’autres mesures seront prises pour protéger les animaux et leurs droits.
Hayvan Hakları Meclis Araştırma Komisyon Başkanı olarak; Hayvan Hakları Komisyonunun çalışmaları ile ilgili A Haber Kanalına yaptığım röportajın videosu.https://t.co/K3f5KP88vs pic.twitter.com/TgUqoTvasq
— Mustafa Yel (@MustafaYel59) May 22, 2019
Récemment, de plus en plus de cas de torture, d’abus et de mise à mort d’animaux, en particulier de chats et de chiens, ont été rapportés. Cela suscite l’indignation en Turquie, qui depuis des siècles est fière d’être un modèle dans la manière de traiter les animaux errants.
Le comité parlementaire a été mis en place l’année dernière. Elle discute des mesures possibles pour mieux protéger les animaux et prévenir de futurs cas d’abus. Selon Yel, la population s’attend à une amélioration significative du bien-être des animaux et tente d’y parvenir. Des travaux sont en cours pour améliorer la législation en vigueur sur les droits des animaux, mais aussi sur les nouvelles lois. Nous allons bientôt soumettre un projet de nouvelle loi au président du Parlement, a déclaré Yel dans un entretien.
Actuellement, il existe encore des lois archaïques qui définissent les animaux comme des ustensiles. Aucune violation des droits d’un animal n’est condamnée à une amende. Cela doit changer pour que des peines de prison puissent être infligées pour certains crimes graves contre les animaux. Le comité propose d’imposer au moins trois ans de prison pour de tels crimes. Le comité proposera également d’enseigner les droits des animaux à l’école.
Police des animaux
Yel a déclaré :
«Les municipalités ne semblent pas en mesure de lutter efficacement contre la maltraitance des animaux. Il y a des arrières, donc beaucoup de ces cas ne sont pas poursuivis. Nous plaidons pour la mise en place d’une « police des animaux », qui puisse intervenir rapidement ici « .
«La légende raconte qu’une fois, notre prophète a modifié le parcours de l’armée car un chien allaitait ses chiots quelque part. Notre histoire et notre culture exigent que nous nous préoccupions du bien-être des animaux. »
Le comité doit avoir un rapport prêt d’ici octobre. À cette fin, il consultera toutes les parties prenantes: du gouvernement aux activistes, en passant par les universités et les propriétaires d’animaleries.
500 000 animaux errants nés
Selon Yel, le nombre élevé d’animaux errants est problématique. Environ 500 000 animaux errants naissent chaque année, dont 200 000 seulement sont stérilisés. Ce nombre considérable garantit que les refuges pour animaux sont pris au dépourvu.
Yel a déclaré :
«Le nombre d’animaux errants augmente de manière incontrôlable. Une stratégie couramment utilisée consiste à prendre temporairement soin des animaux dans des abris. Le comité appuie cette vision. Les animaux errants doivent reprendre des forces dans un refuge pour animaux, puis être relâchés quand ils sont prêts.»
Les refuges pour animaux, pour leur part, font face à de nombreux problèmes. Sur les 1398 municipalités, seules 234 disposent d’un refuge pour animaux. De plus, ils manquent de personnel et ne peuvent pas faire face à l’afflux.
Yel tient a noter qu’:
«Une solution possible est de travailler avec des volontaires. Le gouvernement peut également libérer plus d’argent pour la réhabilitation et la stérilisation dans les abris.»
Entre 2009 et 2018, le gouvernement a fourni une aide de 31 millions de livres turques aux autorités locales pour la prise en charge des animaux errants.
Un certain nombre d’incidents sont survenus au cours des dernières années, ce qui a gravement porté atteinte à l’image de la Turquie en tant que refuge pour les animaux errants. En Turquie, vous trouverez partout des animaux qui errent librement dans les villes. En hiver, ils se rassemblent dans des magasins pour se tenir au chaud. Les animaux ont été massivement empoisonnés à Ankara. Dans d’autres villes, des carcasses de chats et de chiens ont été retrouvées dans des dépotoirs; apparemment, les animaux ont été abattus. Cela a provoqué l’indignation sur les médias sociaux. Apparemment, il s’agissait de tentatives visant à réduire le nombre d’animaux errants. Un certain nombre de publications sur Internet faisant état d’une série d’attaques contre des chiens ont également eu un effet boule de neige.
Ramazan Calli