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«Génocide arménien», ce qu’on ne vous dit pas

Avant les événements tragiques de 1915, la concorde entre Turcs et Arméniens étaient de vigueur. Pourtant, les Turcs sont accusés d’avoir été de sanguinaires génocidaires de ce peuple avec lequel il vivait en harmonie depuis presque un millénaire. Qu’en est il réellement ?

L’ARMÉNIE, TERRE D’ISLAM PARMI TANT D’AUTRES

Depuis la conquête musulmane de l’Arménie entamée sous le calife Ali ibn Tālib, les arméniens ont, à quelques exceptions notables (royaume de Cilicie du XIe au XIIIe siècle, conquête mongole au XIIIe siècle et invasion du Caucase par les Russes au XIXe siècle), vécu sous domination musulmane. Ainsi, les arméniens arabisés ont fournis nombre d’hommes politiques importants aux abbassides et fatimides, tandis que les arméniens turquisés durant les périodes seldjoukide et ottomane ont apporté renouveau et grandeur au monde musulman.

À titre d’exemple, le père du clacissisme Ottoman, Mimar Sinan, était arménien. La majeure partie des arméniens s’étant ainsi Islamisée et turquisée, on estime que près de 2,5 millions de Turcs sont des descendants d’arméniens turquisés : ils parlent Turcs et sont Turcs. Les exemples sont trop abondants et réclament une thèse universitaire pour montrer à quel point les Arméniens étaient un peuple intégrés aux États Musulmans successifs.

Certains arméniens originaires de la région de Hemsin, près de la mer noire, ont conservé comme langue une variante de l’arménien, on les appelle les Hémichis. Surtout présents au Sud de la Géorgie ainsi que dans la province de Rize, les Hémichis dont le nombre est estimé à 100.000 ont adopté l’islam sunnite comme religion entre le XVIe et le XVIIe siècle.

En actuelle république d’Arménie, il subsiste encore des Mosquées qui témoignent de cette époque.

LES ARMÉNIENS ET LES TURCS, UN MILLÉNAIRE DE PAIX ET D’AMITIÉ

Lorsque les Seldjoukides conquirent l’Anatolie, les arméniens se réjouirent de leur conquête. Selon les historiens arméniens qui racontèrent l’évènement, les arméniens organisèrent de nombreuses fêtes pour remercier le Seigneur de les avoir délivré de l’oppression byzantine.

En effet, les Seldjoukides, protégèrent l’Église arménienne que les Byzantins avaient essayé d’éliminer, abolirent les impôts excessifs que les Byzantins avaient imposés aux églises, aux monastères et aux prêtres arméniens et exemptèrent en fait ces institutions religieuses de toute taxe. Nullement contraints de se convertir, les chefs spirituels arméniens se déplacèrent pour remercier le sultan seldjoukide Mâlik Shâh de sa protection.

Le chroniqueur arménien Matthieu d’Edesse, contemporain de la première croisade, écrivit :

« Le cœur de Mâlik Shâh est plein d’amour et de bonté envers les chrétiens, il a très bien traité les fils de Jésus-Christ et il a apporté au peuple arménien la richesse, la paix et le bonheur. »

Après la mort du sultan seldjoukide Kılıç Arslan,il dit :

« La mort de Kılıç Arslan a plongé les chrétiens dans le deuil car c’était un homme charitable et d’un caractère supérieur. »

Les États islamiques Turcs d’Anatolie ont apporté la liberté et la prospérité aux Arméniens.

LE NATIONALISME, VECTEUR DE LA HAINE ET DES VOLONTÉS SÉCESSIONNISTES

L’insurrection menée par des groupes révolutionnaires bulgares en 1876 et appuyée par la Russie tsariste ayant aboutie à l’indépendance de la Bulgarie en 1878, les milieux nationalistes arméniens alliées au Tsar mettent sur pied entre les années 1885 et 1890 plusieurs groupes armés révolutionnaires arméniens dans le but d’obtenir l’indépendance de l’Arménie. Parmi ces groupes, retenons les principaux qui sont le Dashnak et le Hentchak.

Ouvertement anti-Turcs et anti-Kurdes, ces organisations terroristes ayant vu le jour dans l’Est anatolien et en Géorgie vont dès le début des années 1890 se livrer à des actions terroristes et à des opérations d’épuration ethnique afin d’affaiblir l’autorité des Ottomans dans la région d’une part, et surtout garantir le caractère arménien de ces régions.

Ainsi, en 1890 le Dachnak sous la supervision de Sarkis Gougounian mène une expédition armée dans l’Empire ottoman qui se solde par le meurtre de plusieurs bergers kurdes. La même année, le hintchak avec notamment Mihran Damadian et Hamparsum Boyadjian, prend d’assaut le siège du patriarcat arménien et force le patriarche à lire un manifeste contre Abdülhamit, une première depuis 1453. La première provocation d’une longue série.

À partir de 1894, les révolutionnaires arméniens se radicalisent : les hintchakistes tirent sur la foule et la gendarmerie à Bab-ı Ali, provoquent par les armes les forces de sécurité dans la région de Sasun, et lancent une insurrection à Zeytun qui provoqua la mort de plusieurs milliers de musulmans. Le dachnak n’est pas en reste : il organise en 1896 la prise d’otage de la banque ottomane et génocide la tribu kurde Marzik l’année suivante. Avec le soutien du peuple ottoman, les forces ottomanes répliquent en éliminant systématiquement les leaders des révoltes.

Devant leur échec, dix ans avant le prétendu génocide arménien les comités révolutionnaires qui embrasent l’est Anatolien envisagent de se débarrasser du Sultan en perpétrant un attentat durant un jour de prière, dans la mosquée même où Abdülhamit a l’habitude de prier.

Le projet d’attentat réunit des anti-Ottomans de tous horizons : outre les terroristes arméniens, on compte deux belges, un grec, un allemand ainsi que d’autres européens et caucasiens. Les bombes sont fabriquées à l’étranger, et c’est par la cause des indications fournies par l’Ambassade de Russie que le meneur, Krisdapor, titulaire d’un passeport russe, eut la possibilité de participer aux cérémonies du sérail pour faire les repérages. Plusieurs plans sont mis en œuvre dans cette tentative d’attentat : bombe enterrée, bombe lancée, attaque par 2 hommes armés de pistolet. Finalement, les comparses optent pour la bombe à retardement, et une caisse de fer contenant 500 capsules de fer blanc dans lesquelles se trouvent 120 kilos d’explosifs, est placée sous le siège du conducteur dans la voiture, laquelle caisse est équipée d’un dispositif de retardement d’1 minute et 42 secondes. Pour couronner le tout, c’est un ancien meurtrier, Zare Haçikyan, qui conduit la voiture.

L’attentat échoue, mais cause la mort de 20 à 40 personnes venues assister à la prière du vendredi à la mosquée du complexe califat du palais de Yildiz. L’histoire nous raconte qu’Abdulhamit en réchappa car au lieu de sortir tout de suite après la prière, il discutait avec l’imam.

Ce sont ces groupes qui s’allièrent quelques mois plus tard aux forces occidental mais surtout dans la Russie impérialiste dans le cadre du premier conflit mondial à fin de créer une grande Arménie.

Quand aux nationalistes Turcs du Ittihad ve Terraki, ils étaient opposés logiquement au nationalisme arménien, mais sans mener de politique antiarménianiste.

Ainsi, Ohannès Kouyoumdjian fut secrétaire général du ministère Ottoman des affaires étrangères de 1909 à 1912, Gabriel Noradoungian ministre des travaux publics de 1908 à 1909, puis ministre des affaires étrangères de 1912 à 1913, Oskan Mardikian ministre des téléphone et des télégraphes de 1913 à 1914, Bedros Haladjian représentant de l’Empire Ottoman à la cour internationale de La Haye de 1915 à 1916, Hrant Abro conseiller juridique du ministère des affaires étrangères, et Berç Kerestedjian directeur général de la banque Ottomane de 1914 à 1927.

1915, ANNÉE FUNÈBRE

Concernant les massacres de 1915, les partisans du génocide «oublient» de dire que ce sont les milices indépendantistes arméniennes qui furent à l’origine du premier coup, lesquelles n’étaient pas constitutives de l’ensemble des populations arméniennes. Les groupes révolutionnaires agissaient dans l’Est de l’Anatolie, de l’aveu du Comité de Défense Nationale Arménienne.

Hovannes Katchazoumi, dirigeant de la Fédération Révolutionnaire Arménienne puis premier ministre de l’éphémère République d’Arménie expliquait en 1923 :

« A l’automne 1914, des bandes de volontaires Arméniens s’organisèrent et combattirent contre les Turcs parce qu’ils ne pouvaient pas s’en empêcher. Ce fut le résultat inévitable de la mentalité que le peuple arménien avait lui-même développé durant une génération. Si la formation des bandes fut une erreur, nous avons participé à ce mouvement de volontaires de la façon la plus large, en contradiction avec ce qui avait été décidé lors du congrès du parti. Nous nous sommes tournés du côté de la Russie, sans aucun scrupule».

Les massacre commis par les milices arméniennes étaient tels que dès la fin 1914, des officiers Russes se plaignirent de leurs exactions. Pareil constat sera effectué par les Français et les Britanniques de 1918 à 1922. On parle de 340.000 morts civils entre 1914 et 1915.

Concernant le prétendu génocide survenu durant le déplacement des populations arméniennes. Il est vrai que beaucoup périrent du fait des conditions du trajet, mais il n’y eut aucun ordre d’extermination, tous les documents publiés en 1920 par Aram Andonian pour conforter la thèse génocidaire sont faux : a l’exception de deux documents, aucun n’est écrit sur du papier à en-tête officiel, les originaux ont disparu, certains n’ont même pas de fac similés, beaucoup contiennent des contradictions dans les dates, leur numérotation est hasardeuse, les signatures ne correspondent pas, les protocoles de chiffrage ne correspondent pas non plus à ceux utilisés par l’Empire, la plupart n’ont pas de basmala, d’autres ont des fautes des grammaires ridicules, et pour finir un document supposé avoir été signé par Mustafa Abdulhalik est antérieur à sa prise de fonction.

Les documents authentiques montent que les massacres furent commis par les population pour se venger des précédents massacres commis par les milices et que des mesures ont été prises pour protéger les Arméniens.

Les 144 anciens dirigeants de l’empire Ottoman arrêtés par l’armée britannique et jugés à Malte ont été innocentés. L’ambassadeur Britannique de Malte déclarant même :

« Je suis au regret de vous informer qu’il n’y a rien là-dedans qui pourrait être employé comme preuve contre les Turcs qui sont détenus à Malte. Les rapports vu, bien que évoquant souvent les massacres, ne mentionnent, cependant, que deux noms seulement parmi les fonctionnaires turc en question, et il ne s’agit que d’opinion personnelle, aucun fait concret n’étant donné, qui pourrait constituer une preuve satisfaisante à l’appui de l’accusation».

Notons également que l’Etat Ottoman avait convoqué une cour martiale entre 1919 et 1920 pour condamner à mort les coupables des massacres.

Ce qu’en France on ne vous dit pas.

Davud.P