Après des manifestations massives contre sa candidature à la présidentielle prévue le 18 avril, le président algérien a annoncé lundi renoncer à briguer un cinquième mandat. Les élections sont repoussées à une date encore inconnue.
Bouteflika n’est plus président de la République après le 18 avril 2019, mais celui-ci repousse le 4ème mandat ou se déclare victorieux des élections qu’il a annulées.
Ali Benflis, ancien Premier ministre, principal adversaire d’Abdelaziz Bouteflika aux présidentielles de 2004 et 2014 a déclaré :
« Dire qu’on annule la présidentielle, c’est anticonstitutionnel »
À l’international :
« la France, ancienne puissance coloniale, par la voix du président Emmanuel Macron, a salué la décision « du président Bouteflika » »
Pour Ali Benflis c’est l’entourage Bouteflika qui s’est enrichie à milliards qui souhaitent continuer d’exercer le pouvoir de façon anticonstitutionnelle. Ce temps pourrait permettre au milliardaire de déplacer leur richesse comme les « biens mal acquis » à la manière de Teodoro Nguema Obiang Mangue.
Les Algériens comme beaucoup d’autres ont du mal à comprendre où est la bonne nouvelle, puisque bdelaziz Bouteflika reste président : que ce qui a été annoncé hier, c’est très exactement le programme présenté au moment du dépôt de sa candidature, avec seule évolution, l’élection présidentielle du 18 avril tout bonnement annulée. En effet Abdelaziz Bouteflika avait « déclaré » qu’une fois élu pour un cinquième mandat qu’il n’irait pas jusqu’au bout. Ici c’est la même chose il reste président sans date déterminé.
Le président Bouteflika veut « changer le système ». Comment un homme qui reste président de la République de façon anticonstitutionnelle peut-il lui-même changer de système qui dans la coulisse se nomme système Bouteflika.
Tufekci Fatih