MEDYATURK | Publié le . Mis à jour le

Non, le YPG ne représente pas les Kurdes de Syrie

Abdul Hakim Bashar représentant du Conseil national syrien kurde (ENKS) a déclaré que la plus grande menace qui pèse sur les Kurdes après Daesh est le Parti de l’union démocratique (PYD) et ses Unités de protection du peuple (YPG) branche syrienne du groupe terroriste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Abdul Hakim Bashar, l’un des dirigeants d’ENKS, un groupe représentant les Kurdes au sein de la coalition nationale pour l’opposition syrienne et les forces révolutionnaires (SMDK), a déclaré qu’il n’y avait pas de point de vue commun entre kurdes ou syrien et le PYD.

Abdul Hakim Bashar a déclaré :

«Le PYD n’est ni syrien et encore moins kurde. Ils ont fait plus de mal aux Kurdes qu’au régime d’Assad. »

Abdul Hakim Bashar dénonce par ailleurs que le PYD avait tenté de le tuer et avait lancé une déclaration (genre de Fatwa) pour l’assassinat alors qu’il vivait à Qamishli, en Syrie.

Bashar a également déclaré que le PYD était à l’origine de scission des Syriens entre Arabes et Kurdes.

Il espérait que les États-Unis vont se réveiller et qu’ils feront la distinction entre le PYD et les Kurdes, M. Bashar a déclaré :

 « La Turquie a une position forte et stable en ce qui concerne les droits du peuple syrien. La Turquie ne divise pas les Syriens. »

Plusieurs organisations internationales, ONG et agences de presse ont répété à plusieurs reprises que le YPG avait commises des crimes contre des civils dans les zones qu’ils contrôlent dans le nord de la Syrie. Les membres du YPG occupent le nord de la Syrie sous le prétexte de lutter contre Daesh et sont depuis longtemps soutenus par les États-Unis.

La Turquie s’oppose depuis longtemps au soutien des États-Unis au YPG dans la lutte contre Daesh, affirmant que celui-ci entretient des liens organiques avec le PKK, classé en tant que groupe terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni. Quelle idée d’utiliser un groupe terroriste contre un autre, le territoire perdu par un groupe terroriste sera gagné par un autre à quoi bon ?

Ankara s’oppose fermement à l’affirmation États-unienne selon laquelle le YPG représenterait le peuple kurde en Syrie ou ailleurs.

Des groupes tels que Human Rights Watch, Amnesty International, KurdWatch et les Nations unies ont rapporté que le groupe terroriste avait utilisé des enfants soldats, recruté de force des membres pour les forcer à combattre, contraint des personnes à quitter les zones placées sous leur contrôle, des arrestations arbitraires et des violences, confiscations des biens, ce qui a entraîné des changements démographiques majeurs dans la région. Le YPG souhaite que les Syriennes arabes quittent le nord de la Syrie et déclaré par la suite que seuls les Kurdes occupent la zone et qu’une autonomie ou une indépendance est tout à fait légitime.

 

 

FTU