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Invectives en la France et l’Italie

Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini, poursuivant la guerre des mots entre Rome et Paris, a déclaré lundi que la France, en raison de ses intérêts énergétiques, n’avait aucun intérêt à que la situation se calme en Libye.

Les relations entre l’Italie et la France, alliées traditionnellement étroites, sont devenues glaciales depuis que la Ligue d’extrême droite et le mouvement des 5 étoiles ont formé une coalition l’année dernière et ont visé le président français pro-UE Emmanuel Macron.

Le 6 novembre, Emmanuel Macron avait invoqué « l’itinérance mémorielle » de la Grande Guerre pour mieux dénoncer « l’absurdité de ces conflits, l’absurdité du nationalisme belliqueux » qu’il sent monter dans « une Europe de plus en plus fracturée », notamment par des partis qui « jouent sur les peurs partout », visant directement l’Italie.

Le ministère français des affaires étrangères a convoqué lundi l’ambassadrice d’Italie après que son homologue vice-Premier ministre, M. Luigi Di Maio, ait accusé Paris d’avoir créé la pauvreté en Afrique et de générer une migration de masse vers l’Europe. En effet celui-ci déclarait que la France appauvrissait l’Afrique en l’empêchant d’imprimer sa propre monnaie.

Salvini a soutenu di Maio, affirmant que la France cherchait à extraire des richesses de l’Afrique plutôt que d’aider les pays à développer leur propre économie, et a notamment évoqué la Libye, où Nicolas Sarkozy avait déclaré la guerre contre Mummar Gaddafi qui déclarait avoir été l’instigateur de sa victoire en finançant sa campagne présidentielle

Salvini a déclaré :

«En Libye, la France n’a aucun intérêt à stabiliser la situation, probablement parce qu’elle a des intérêts pétroliers opposés à ceux de l’Italie. »

 

Tufekci Fatih