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Trump ordonne un retrait rapide de la Syrie

Un retrait « complet » et « rapide » des troupes américaines de la Syrie est en cours, a annoncé mercredi un responsable de la défense américaine.
La décision, qui irait à l’encontre de la politique américaine précédemment annoncée, a été prise par le président Donald Trump, qui a longtemps indiqué son désir de sortir de la Syrie, a ajouté le responsable.
Mercredi matin, le président a tweeté:
« Nous avons vaincu DAESH en Syrie, ma seule raison d’être là-bas pendant la présidence Trump. »
Même si les États-Unis continueront de maintenir leurs troupes en Irak avec la capacité de lancer des frappes en Syrie, un retrait des forces terrestres par les États-Unis permettrait d’atteindre l’objectif majeur de la Syrie, de l’Iran et de la Russie et risquerait de réduire l’influence des États-Unis dans la région.
Les États-Unis ont environ 2 000 soldats sur le terrain dans le pays, où ils forment principalement les forces locales pour lutter contre l’Etat islamique. Les forces démocratiques syriennes soutenues par les États-Unis et dirigées par les Kurdes ont récemment remporté un certain succès contre le groupe terroriste et sont sur le point de capturer la dernière ville importante détenue par l’Etat islamique à l’est de l’Euphrate.
Les estimations varient quant au nombre de combattants DAESH qui restent en Syrie. Dans la ville de Hajin, dernière redoute du groupe terroriste, la coalition a estimé la présence de quelque 2 000 combattants. Toutefois, un rapport de l’inspecteur général du département de la Défense indique que le nombre en Syrie et en Irak atteindra 30 000.
Les Etats-Unis gardent leurs troupes en Irak, plus de 5 000 hommes.

Erdogan à carte blanche pour combattre les terroristes du YPG?

L’administration américaine a donné son feu vert à une nouvelle offensive turque contre les terroristes du YPG dans le nord de la Syrie, avait affirmé lundi 17 décembre le président Recep Tayyip Erdogan.

« Nous avons officiellement annoncé que nous allions lancer une opération militaire à l’est de l’Euphrate (…), nous en avons discuté avec monsieur Trump et il a donné une réponse positive. »

Le président turc avait déclaré:

« Nous pouvons enclencher nos opérations en Syrie à n’importe quel moment à partir des territoires qui correspondront à nos projets ».

« Comme je le dis toujours, nous pourrions arriver une nuit, soudainement. »

Trump abandonne le YPG

Les relations entre Ankara et Washington sont depuis des années éprouvées par le soutien apporté par les Américains aux YPG. Cette milice est une organisation terroriste liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui livre une guérilla sur le sol turc depuis 1984. Les tensions se sont exacerbées ces dernières semaines après que les États-Unis ont installé des postes d’observation dans le nord de la Syrie, près de la frontière turque, afin d’empêcher une altercation entre forces turques et YPG. Cette mesure a suscité l’ire d’Ankara qui voit dans ce dispositif une tentative américaine de protéger les YPG.

Aujourd’hui Trump en quittant le Nord de la Syrie laisse leur marionnette du YPG aux mains de la Turquie. 

FTU