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Barzani douche froide après le référendum

Les Kurdes ont voté en grand nombre lors d’un référendum d’indépendance dans le nord de l’Irak lundi, en ignorant les pressions de Bagdad, les menaces de la Turquie, de l’Iran et des avertissements internationaux selon lesquels le vote pourrait entrainer des conflits régionaux.

Recep Tayyip Erdogan, le président turc, a menacé de couper le pipeline qui transporte le pétrole du nord de l’Irak vers le monde extérieur, intensifiant la pression sur la région autonome kurde pendant le référendum.

Recep Tayyip Erdogan a accru les pressions sur l’administration kurde du nord de l’Irak mardi après le référendum sur l’indépendance future, alertant sur le risque de famine pour les Kurdes irakiens si la Turquie fermait sa frontière permettant aux produits alimentaires d’être acheminé vers la province.

Le président turc a également remis en question les chiffres signalés concernant la participation électorale et les résultats initiaux, les appelants «douteux». Les données initiales ont montré une participation de plus de 80% et plus de 90% en faveur d’une éventuelle indépendance. Les résultats officiels sont attendus ce mercredi.

Erdogan a répété sa menace de couper les robinets du pipeline transportant du pétrole kurde irakien passant par la Turquie et alimentant  les marchés internationaux.

« Maintenant, lorsque nous commencerons à appliquer ces sanctions, vous serez isolé de tout. Votre sort sera joué une fois que nous fermerons le robinet », a déclaré M. Erdogan. « Ils seront incapables de trouver la moindre nourriture une fois que les camions cesseront d’aller au nord de l’Irak ».

Erdogan avait aussi un petit mot au sujet d’Israël, le seul pays à avoir ouvertement soutenu le référendum kurde irakien.« Sachez que le drapeau israélien ne saurait vous sauver »

Erdogan a également averti que ce référendum pourrait avoir des conséquences bien plus graves que le sang causé par le groupe d’État islamique. « Nous sommes en discussion constante, avec l’Iran et l’Irak, les trois gouvernements centraux de la région. Nos agences de renseignements travaillent en collaboration ». 

Le chef d’état-major des forces conjointes irakiennes, Othman Al-ghanimi, a visité le chef d’état-major turc, Hulusi Akar, à Ankara la semaine dernière. Les deux chefs d’état-major rejoindront celui de l’Iran, Mohammad Bagheri, pour une réunion dans la semaine à Téhéran.

Le gouvernement central irakien, la Turquie et l’Iran ont tous rejeté le référendum et son résultat est illégitime.

La Turquie est la principale porte d’entrée des denrées alimentaires et marchandises à destination du KGK (Kongra Gelê Kurdistan). Mais la Turquie est aussi la seule porte de sortie pour plus de 500 000 barils de pétrole par jour qui passe à travers des pipelines turcs pour arriver vers des navires-citernes qui les distribuent sur les marchés internationaux.

Pour que Barzani prenne Erdogan au sérieux celui à fermer la frontière avec le KGK et prévoit l’arrêt des vols vers Erbil et Souleimaniye.

FTU