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Venezuela: Hugo Chavez

Hugo Chávez Frias est né le 28 juillet 1954 à Sabaneta, dans le sud du Venezuela. Il entre dans l’armée en 1975, en tant que sous-lieutenant. En 1983, il est lieutenant-colonel des parachutistes quand il fonde une loge militaire clandestine, l’Armée bolivarienne de libération, qui devient le mouvement bolivarien Révolutionnaire (MRB-200).

1989, le président de la République Carlos Andrés Pérez du parti Internationale Socialiste, engage les réformes imposées par le FMI, toujours plus de libéralisme. Caracas, 27 février 1989, les Vénézuéliens vivants majoritairement dans les quartiers pauvres (80% de la population) se révoltent contre l’application brutale des mesures. La réponse est sanglante, Carlos Andrés Pérez envoie son armée avec autorisation de tiré sur la foule. La répression se solde par un bilan de près de 3000 morts en quatre jours.

Le 4 février 1992, Hugo Chávez prépare un coup d’État avec un groupe d’officiers pour renverser le président Carlos Andres Perez, suite à la répression violente de manifestations de rue. Il échoue à son putsch (19 morts) qu’il avait nommé « opération Ezequiel Zamora » nom d’un dirigeant historique de la gauche latino-américaine.

Chávez écope d’une peine de 30 ans de prison, mais demande à une insurrection depuis cellule. Le 28 novembre 1992 seconde tentative de putsch des MRB-200 qui se soldera aussi par un échec (200 morts).

Le 21 mai 1993, Carlos Andrés Pérez est suspendu de ses fonctions par le Sénat car la Cour suprême ouvre une action judiciaire contre le président pour détournement de fonds publics (17 millions de dollars). Succéderont deux présidents par intérim Octavio Lepage Barreto (21 mai – 5 juin 1993) et Ramon José Velázquez (5 juin 1993 – 2 février 1994).

Rafael Caldera prend la présidence le 2 février 1994 et le 26 mars 1994, amnistie Chávez.

6 décembre 1998, Hugo Chávez remporte la présidence avec 56% des voix et prend son poste le 2 février 1999. Il multiplie les nationalisations, notamment dans le secteur pétrolier, l’électricité et les télécommunications. Grâce à la manne pétrolière (le Venezuela dispose des plus importantes réserves de pétrole au monde), Hugo Chávez met en place de nombreux programmes sociaux, axés sur la santé, l’éducation et le logement, à destination des populations pauvres.

Le PIB passe de 91,33 milliards de dollars en 1998 à 117,14 en 2000. En 2000, il est réélu avec près de 60% des suffrages. Malchance le prix du baril de pétrole (WTI) qui était de 30,38 dollars en 2000 baisse à 26,18 dollars en 2002. Le PIB qui était de 122,90 milliards de dollars en 2001 fait une chute à 92,89 milliards de dollars en 2002.

Le 11 avril 2002, l’oligarchie locale et leurs soutiens extérieurs, avant tout celui des États-Unis (CIA) orchestrent un coup d’État. Chavez est arrêté. Mais c’est alors que la majorité de la population vénézuélienne témoigne son soutien indéfectible envers son président et sort massivement dans les rues pour exiger sa libération. Il est finalement libéré deux jours plus tard et reprend ses fonctions de chef de l’État.

Le baril de pétrole atteint les 66,05 dollars et le PIB qui était tombé jusqu’à 83,62 milliards de dollars en 2003 montre le nombre de 183,88 en 2006. Il en fallait pas plus à Chavez pour être réélu avec près de 63% des voix.

En 2012 le prix du baril de pétrole (WTI) était de 94,88 dollars et le PIB étaient de 381,29 milliards de dollars. De nouveau vainqueur, avec cette fois-ci plus de 55% des voix à la présidentielle, il pouvait dire merci au pétrole du sol vénézuélien qui est supérieur à celui de l’Arabies Saoudite. En effet le classement des réserves conventionnelles uniquement 2012, donnait 24,80 % de part mondiale au Venezuela contre 22,10 % pour l’Arabie Saoudite.

Parmi les nombreuses réussites du président Chávez.

En politique intérieur on peut citer :

  • La baisse importante du chômage, la diminution de plus de la moitié du taux de pauvreté (de 54% des ménages en 2003 à moins de 25% aujourd’hui)
  • La pauvreté qui a diminué de 72%
  • La chute du taux de la mortalité infantile et des inégalités sociales
  • L’augmentation à plusieurs reprises du salaire minimum et du revenu par
  • Construction massive de logements
  • Forte baisse de la dette publique
  • Education gratuite dès l’enseignement pré primaire, et ce jusqu’à l’université
  • Augmentation conséquente de la part du PIB consacrée à l’éducation et éradication de l’analphabétisme
  • Forte réduction des importations alimentaires (pratiquement 60%)

En politique extérieure on peut citer :

  • La défense de la souveraineté de son pays mais également de ses ressources
  • Une intégration régionale et continentale. C’est autour Chavez que se sont réunis d’autres leaders latino-américains comme Evo Morales (Bolivie), Rafael Correa (Équateur), Cristina Fernandez de Kirchner (Argentine), Daniel Ortega (Nicaragua) et Raul Castro (Cuba).
  • Le pays-leader sud-américain, le Brésil, a également activement participé au projet d’ « Alliance latino-américaine ».
  • Soutien de la coopération entre l’Amérique latine et les Caraïbes.
  • Contribution à la mise en place des organismes suivants : l’Alliance bolivarienne pour les Amériques, l’Union des nations sud-américaines, la Banque du Sud, ainsi que le réseau régional de télévision Telesur.
  • Développement des relations du Venezuela avec la Russie, la Chine, l’Iran, les États africains et le monde arabe
  • Initiateur du sommet Afrique-Amérique latine

 

Tous ces projets ont été réalisés dans une région où, la CIA organisait des coups d’État quand bon leur semblait, en mettant au pouvoir des pantins qui arrangeaient l’Empire états-unien.

Le Président Hugo Chávez s’est éteint le 5 mars 2013, dans la capitale vénézuélienne. Selon le président par intérim Nicolás Maduro, la maladie du leader vénézuélien ne serait pas due au hasard et les États-Unis seraient directement impliqués.

Hugo Chávez restera à jamais dans l’histoire de son pays, de l’Amérique latine, du monde.

FTU