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Les Etats-Unis violent le traité de l’OTAN

Les Etats-Unis visent à renforcer l’organisation terroriste PKK à la frontière syrienne, en intensifiant leur aide militaire.

En vertu de l’accord de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), les Etats-Unis devraient s’engager à renforcer la sécurité de «l’allié turc » et par conséquent, ne pas soutenir les organisations qui menacent sa sécurité.

Les États membres de l’OTAN, dont les Etats-Unis sont l’un des principaux acteurs, avaient convenu de renforcer la défense collective commune en temps de guerre comme en temps de paix, et d’unifier les efforts déployés pour assurer la sécurité.

L’article III du traité de l’OTAN stipule : « les parties, agissant individuellement et conjointement, d’une manière continue et effective, par le développement de leurs propres moyens en se prêtant mutuellement assistance, maintiendront et accroîtront leur capacité individuelle et collective de résistance à une attaque armée ».

L’article V affirme : «Les parties conviennent qu’une attaque armée contre l’une ou plusieurs d’entre elles sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties ».

Par conséquent, tous les Etats membres de l’OTAN conviennent qu’en cas d’agression armée, chaque partie devrait fournir sans délai aide et assistance au membre agressé, y compris, si nécessaire, en faisant usage des forces armées.

-Les Etats-Unis considèrent la branche syrienne du PKK comme leur allié

Le raid lancé mercredi dernier par les Forces aériennes turques contre des sites du YPG [branche armée du PYD, l’extension syrienne du PKK] dans la région de Karachouk, dans le Rif de Hassaké, Syrie (est), a suscité les réactions de responsables américains.

Le porte-parole du Pentagone, le major Adrian Rankine-Galloway, a déclaré, dans un communiqué dont Anadolu a eu copie, que ce raid aérien turc « n’avait pas été approuvé par l’Alliance internationale contre Daech et a entraîné la mort de plusieurs membres de forces alliées, y compris d’éléments Peshmergas ».

-Des missiles américains contre les opérations turques

Après le raid mené le 26 avril courant par les forces aériennes turques contre des sites du YPG à Karachouk et des positions du PKK à Sinjar, dans le nord de l’Irak, des éléments terroristes sur la frontière syrienne ont utilisé des missiles de fabrication américaine de type « Tow » contre l’armée turque.

Les terroristes ont attaqué, le 26 avril, un avant-poste turc, dans le district Kızıltepe de la province de Mardin, à la frontière avec la Syrie (sud-est). L’opération, filmée avant d’être diffusée sur les réseaux sociaux, a permis d’observer le lancement d’un missile de fabrication américaine en direction de la cible turque.

De son côté, une source militaire turque a confirmé à Anadolu l’authenticité des vidéos, soulignant que le missile utilisé est de type « Tow », fabriqué aux Etats-Unis.

En outre, l’organisation terroriste PKK avait précédemment publié des vidéos sur les réseaux sociaux, montrant qu’elle dispose de missiles antichars de type « Tow ».

Depuis le 26 avril courant, le PKK a lancé à partir du territoire syrien plusieurs attaques contre la République de Turquie, l’un des Etats membres de l’OTAN.

L’organisation terroriste YPG/PKK a lancé 5 attaques ciblant le territoire turc, depuis Afrin dans le Rif d’Alep, et à partir de la province de Hassaka (nord de la Syrie).

-Armes américaines entre les mains des terroristes du PKK

L’observation des vidéos diffusées par les terroristes du YPG/PKK du nord de la Syrie, a permis à Anadolu de constater que le groupe dispose de plusieurs armes de fabrication américaine, en particulier de missiles antichars de type « TOW ».

Les combattants de l’organisation terroriste disposent également de lance-roquettes, de mortier de type Hawn de calibre 80 et 20, de lance-grenades MK19, des fusils d’assaut « M-16 », des véhicules militaires « Humvee », des véhicules blindés « Cougar », des drones de surveillance, et d’autres armes, toutes de fabrication américaine.

Les terroristes du YPG/ PKK sont parvenus à prendre le contrôle de près de 65% des territoires syriens situés sur la frontière, et ce, grâce au soutien prodigué par les États-Unis dans le cadre de la lutte contre Daech.

Le groupe YPG/PKK, que Washington considère comme un allié dans la région, a commencé par se faire appeler «Forces démocratiques syriennes » (FDS) après être parvenu à rassembler quelques groupuscules, en 2015. Cependant, les éléments YPG en constituent l’écrasante majorité.

Source AA Hamza