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PKK : un danger pour l’Europe

Les membres du PKK établis en Europe n’hésiteront point à s’attaquer à des personnes ou à des lieux fréquentés par des Turcs.

Depuis quelques années, le PKK classé « organisation terroriste » par l’Union européenne (UE) semble avoir les mains libres, pour ainsi agir en toute impunité dans toute l’Europe.

De l’avis de Celil Yilmaz, secrétaire général et directeur des relations internationales de Cojep International, une ONG présente dans 14 pays, « après le 11 septembre, des pays comme l’Allemagne, la France ou la Belgique ont laissé le champ libre au PKK ».

Ces pays se contredisent, dit-il, en interdisant les meetings des ministres d’un pays qui a participé à la fondation du Conseil de l’Europe alors qu’elles autorisent des groupes terroristes à planter leurs tentes chez-eux.

Pour lui, il n’y a pas de doute : « une politique de deux poids deux mesures a été initiée et le monde entier peut s’en apercevoir ». L’agissement des autorités hollandaises ayant récemment interdit à des ministres turcs l’animation de meetings avec les ressortissants de leur pays en témoigne, selon lui.

« Ce sentiment de turcophobie ambiante pourrait, à bien des égards, pousser aussi bien les Turcs d’Europe que les métropolitains à devenir eurosceptiques, voire, europhobes », met-il en garde.

Déplorant la politique de « l’ennemi de mon ennemi est mon ami », Yilmaz fait observer que l’Union européenne n’est pas encore consciente du danger que représente le PKK. « L’Europe court aussi le même grand danger que la Turquie. Les membres du PKK établis là-bas n’hésiteront point à s’attaquer à des personnes ou à des lieux fréquentés par des Turcs et cela m’inquiète beaucoup », explique-t-il.

Fustigeant une matière médiatique induisant en erreur l’opinion publique, il affirme : « Les médias européens font croire que le PKK se bat contre un gouvernement qui opprime et qui ne respecte pas les droits d’un peuple. Or, ces informations sont complètement mensongères. » Et d’ajouter : « L’opinion publique européenne a le sentiment que le PKK tue uniquement des militaires. Or, les premières victimes sont non seulement des civils mais aussi des populations d’origine kurde. »

Des conférences partout

Afin d’établir la vérité, COJEP International organise des conférences au sein des institutions internationales et s’adressent aux groupes d’amitié des parlements nationaux pour les mettre en garde contre les dangers encourus par leurs pays. En février dernier, l’association a tenu une exposition de photos sur les victimes civiles du PKK.

En France, les dirigeants approchés par l’ONG reconnaissent le danger que représente le PKK, mais ils ne le disent pas pour « des raisons électoralistes », selon le géopoliticien. C’est pourquoi l’ONG continuera sur la même voie en s’adressant directement aux parties concernées. D’ailleurs, le 23 mars, COJEP organisera une conférence intitulée « le PKK en Europe et les questions sécuritaires ». Cette conférence aura lieu à l’occasion de la 34ème session des Droits de l’Homme des Nations Unies.

«Nous voulons attirer l’attention sur les dangers et les conséquences néfastes du terrorisme international, en impliquant les ONGs internationales et les relais diplomatiques les plus actifs », dit Yilmaz.

Les ONGs turques d’Europe sont, au demeurant, appelées, préconise-t-il, à consacrer plus de temps et de moyens pour sensibiliser l’opinion sur la dangerosité de ces groupes terroristes, dont le PKK et Daech qui pourraient déstabiliser aussi bien le Moyen Orient que l’Europe.

Source : AA

FKA