MEDYATURK | Publié le . Mis à jour le

Journée internationale de lutte contre les violences policières

Cette journée est organisée depuis quelques années aussi bien en Europe qu’outre-atlantique. L’occasion nous est donné de faire le point sur les violences policières.

Nous observons des violences de plus en plus nombreuses de la part des forces de police, bien au-delà de ce que pourrait exiger le maintien de l’ordre.

Une liste qui s’allonge chaque années

Théo (violé par des policiers à l’aide d’une matraque, Aulnay-sous-Bois en 2017).

Adama (mort dans la cour de la gendarmerie, Persan en 2016).

Amadou (mort dans un commissariat connu pour ses violences à répétition, Paris 10e arrondissement en 2015).

Remi (mort après avoir reçu une grenade de la gendarmerie, Tarn en 2014).

Yacine (mort à l’hôpital des suites de violences policières, Marseille en 2013).

Amine (tué d’une balle dans le dos, Noisy-le-Sec en 2012).

Steve (tué par balle par la police, Seine-et-Marne en 2011)

Anis Feninekh (tabassé par un policier, Juvisy en 2010).

Oussama Mouhtarim (plongé dans le coma après une interpellation en gare de Massy, en 2009).

Abdelakim Ajimi (mort étouffé par plusieurs policiers, Grasse en 2008).

Louis Mendy (tué d’une balle dans la tête par un policier, Toulon, 2007).

 

La liste des violences policières, des meurtres de la police s’allonge encore chaque années… Cet état de fait est insupportable. Ce recensement est fait à partir de ce qui est diffusé dans la presse. Certaines histoires ont été confirmées par des familles de victimes. Presque a chaque meurtre commis par la police, la victime est accablée, la plupart des enquêtes sont bâclées et amènent trop souvent à des conclusions de « légitime défense  » pour les fonctionnaires.

Quelques mesures parmi tant d’autres.

Prévenir ces violences peut être facile à accomplir par le biais de plusieurs mesures notamment l’interdiction de l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD) qui doit être édictée en France, comme elle l’est dans d’autres pays notamment en Allemagne. Puis, l’emploi des Compagnies d’intervention devrait être recadré. Il apparaît en effet que leur action sur le terrain conduit à de nombreux actes incontrôlés et dangereux. De plus, il doit y avoir un respect impératif par les policiers et les gendarmes de la liberté des journalistes d’observer les manifestations et autres mouvements sociaux. Enfin, des études doivent être entreprises par des organismes indépendants sur les effets sanitaires de l’inhalation et de l’exposition cutanée des produits lacrymogènes, et autres composés chimiques utilisés dans les actions de maintien de l’ordre.

Par Mustafa Y.