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Les musulmans pourront être des cibles d’attentats de suprémacistes

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La France est en proie à une « montée en puissance de la mouvance des « survivalistes » ou « suprémacistes » au sein de l’ultra-droite », a affirmé dimanche le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, Laurent Nuñez.

Il a précisé que « cinq attentats de ce type ont été déjoués depuis 2017 ».

Alors que la lutte contre le terrorisme monopolise une grande partie des services de renseignement français, le gouvernement s’inquiète de certains groupuscules organisés « pour répondre à une attaque (…), ou venger un attentat ».

Selon Laurent Nuñez, qui s’exprimait à l’antenne d’Europe1, la France « voit de plus en plus se développer ce monde d’action » et les services de renseignement ont « déjà déjoué cinq attaques terroristes » d’ultra-droite et « d’individus qui s’inscrivaient dans ce type de profils ».



L’ancien numéro deux du ministère de l’Intérieur, a précisé, par ailleurs, que « l’autre raison de l’inquiétude » de ses services, résidait dans le fait que dans d’autres pays, notamment « les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande ou la Norvège », le « nombre de personnes tuées du fait du terrorisme de l’ultra-droite et des suprémacistes est plus important que le nombre de personnes tuées du fait du terrorisme islamiste ».

Entrainement clandestins

Sur les réseaux sociaux, Laurent Nuñez précise en outre qu’une « partie des membres s’organisent et s’entraînent clandestinement à se défendre face à une attaque islamiste ou à réagir à un attentat islamiste en ciblant des objectifs musulmans ».

Enfin, les services spécialisés ont « constaté une attirance d’un certain nombre d’individus d’ultradroite pour se rendre sur un certain nombre de théâtres extérieurs, qu’il s’agisse de défendre les chrétiens d’Orient au Moyen-Orient ou d’aller en Ukraine ».

« Ces mouvements sont suivis par les services de renseignement, au départ comme au retour, puisque ce sont des individus qui, sur zone, se forment à la manipulation des armes et aux techniques de combat » précise le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, dans une interview au journal Le Parisien.

Ces propos interviennent quelques jours après la mort de trois gendarmes, tués au cours d’une intervention visant à secourir une femme victime de violences conjugales, par son ex-compagnon, radicalisé à l’extrême-droite et adepte du « survivalisme ».