Alors qu’il était assigné à résidence, l’ancien patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a fui le Japon via la Turquie pour se réfugier au Liban. Les circonstances de sa fuite reste en encore mystérieux.
En effet, l’ancien patron de Renault-Nissan est arrivé à l’aéroport de Beyrouth dans la nuit de dimanche à lundi.
« Je n’ai pas fui la justice, je me suis libéré de l’injustice et de la persécution politique »
Carlos Ghosn dans un communiqué
Il estime que grâce à sa fuite, il n’est « plus l’otage d’un système judiciaire japonais partial où prévaut la présomption de culpabilité ».
Carlos Ghosn conteste les accusations à son encontre. Il annonce, par ailleurs, qu’il donnera une conférence de presse dans les prochains jours pour faire connaître sa version des faits.
Selon le journal « Les Échos », l’homme d’affaire a quitté le Japon sous une fausse identité à bord d’un jet privé. Il a ainsi violé de son contrôle judiciaire qui prévoit une assignation à résidence.
Pour rappel, Carlos Ghosn fait l’objet de quatre chefs d’inculpation au Japon.
Les autorités japonaises le poursuivent notamment pour abus de confiance et minoration de revenus auprès des autorités boursières.
Il encourt une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison.
Arrêté en novembre 2018, il avait été libéré sous caution en avril 2019. Mais il était assigné à résidence avec interdiction d’entrer en contact avec son épouse Carole.
Le gouvernement « surpris »
Cette évasion est une « surprise » pour le Gouvernement français, selon la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie Agnès Pannier-Runacher.
Elle a rappelé, par ailleurs, que Carlos Ghosn pourra bénéficier de « la protection consulaire ». En effet, l’ancien PDG a toujours la nationalité française.
De son côté, l’avocat japonais de l’ancien patron de Renault-Nissan, a jugé son évasion « inexcusable ».
Certains Internautes s’interrogent sur les circonstances de sa fuite au Liban.