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Une entreprise française licencie pour islamophobie

Une employée d’un salon de fitness situé à Strasbourg (Est) a été mise à pied pour des propos jugés islamophobes, a annoncé la direction de son club sur sa page facebook.

Depuis plusieurs années, la municipalité de Strasbourg met en place, chaque été, un espace de détente qui offre des activités nautiques pour tous les citoyens de la ville, sans distinction.

La présence de femmes voilées dans l’espace a apriori gêné une jeune femme du nom de « Julia », qui s’est dite « choquée », sur son compte Facebook, « de voir dans cet espace plus de femmes voilées que de filles en jupes ».

Un mot qu’elle a accompagné d’une photo de plusieurs femmes voilées, dont les visages n’ont pas été floutés. « Julia » a ensuite mis en garde ses lecteurs de ne faire aucune remarque sur « le droit à l’image dans la mesure où avec leurs camouflages, personne (ne) va les reconnaitre ! ».

Une publication qui a aussitôt provoquée la colère de nombreux internautes qui ont qualifié cette publication de « raciste » , « islamophobe », ou encore « discriminatoire ».

Plusieurs internautes qui ont reconnu l’employée d’un club de fitness de la ville ont menacé de résilier leur abonnement si aucune mesure n’était prise.

Face à l’ampleur de l’indignation, la direction du club de fitness s’est désolidarisée de son employé.

« En raison de la gravité des faits que la Direction d’Orange Bleue Bischheim et Strasbourg ne cautionne pas, sachez que la direction du club a mis une mise à pied conservatoire dans l’attente d’une sanction disciplinaire plus lourde à notre collaborateur », pouvait-on lire sur le compte Facebook de la société.

Une décision saluée par de nombreux internautes mais aussi rejetée par d’autres, qui ont estimé que « les propos ont été tenus dans le cadre privé ».

Un point de vue que conteste Antoine P., un habitant de la ville, interrogé par Anadolu.

« On peut voir sur la photo que la confidentialité de la publication est publique, cela montre qu’elle assume complètement ses propos. De plus, elle l’a publié sur son compte professionnel, ce qui est encore plus grave car tous les clientes de la salle pouvaient la voir. La liberté d’expression a des limites. Le droit à l’image, la discrimination, l’islamophobie, en font partie ».

Note : Depuis la publication de l’article, le salon de fitness a également supprimé sa publication sur sa page facebook

Fatih KARAKAYA

Source AA